Tunisie : Il est temps d’accélérer l’option Open sky?

Par : Autres

Il est urgent d’instaurer l’Open sky et de laisser libre accès aux compagnies
low-cost, cela ne pourra que renforcer la desserte aérienne de la Tunisie.

De plus en plus de touristes et aussi d’hommes d’affaires privilégient les
destinations desservies par ces compagnies car cela leur permet de voyager sur
des vols réguliers à prix charter.

Par ailleurs, leur étalement est beaucoup mieux organisé que les vols charters,
avec plus de choix dans les dessertes et les horaires et des fréquences souvent
nombreuses, en toute saison, et quel que soit le jour de la semaine.
En plus, il est établi que, moins on paye cher plus on voyage souvent. De ce
fait, les statistiques montrent que tous les pays ayant instauré l’Open sky ont
vu leur trafic augmenter de manière exponentielle et au profit de tous les
transporteurs. Malgré la concurrence, les exemples du Maroc et de la Turquie,
concurrents directs de la Tunisie, sont, à ce titre, édifiants.

Le déficit de vols réguliers sur la Tunisie est aujourd’hui criant, on peut le
constater actuellement sur des aéroports comme Monastir ou Djerba, lesquels
privés de vols charters suite à un véritable embargo, voient leur trafic
diminuer de manière catastrophique, avec 2 à 5 vols internationaux par jour.

Il faut néanmoins préserver l’activité charter qui est très intense sur la
Tunisie et permet de répondre à la très forte augmentation de la demande pendant
les périodes de pointe en instaurant de véritables ponts aériens.

Il faut aussi améliorer fortement les dessertes des aéroports de Sfax, Tabarka
et Tozeur qui sont sous-exploités.

Autre effort à faire: s’attaquer au plus vite aux marchés lointains comme
l’Amérique du Nord ou l’Asie.

Actuellement, malgré l’absence totale de liaisons et de campagnes
promotionnelles vers ces marchés, la Tunisie attire tout de même plusieurs
dizaines de milliers de leurs ressortissants chaque année.

Et là encore, il est temps maintenant de penser aux investisseurs et aux hommes
d’affaires, avec ce que cela entraîne en termes de devises et de création
d’emplois.

Les atouts de notre pays en matière d’infrastructures touristiques, ses
richesses naturelles, culturelles artisanales, culinaires, son histoire, son
hospitalité et le niveau de formation de sa population voire l’utilisation de
ses décors pour tourner la saga des fims (STAR WARS par exemple), sont à même de
satisfaire les exigences de tous les touristes et hommes d’affaires d’où qu’ils
viennent.

A cela il faut ajouter l’immense élan de sympathie soulevé par notre révolution
du jasmin et son exposition médiatique à l’échelle planétaire.

Je rappelle également que Tunisair est la seule grande compagnie africaine à ne
pas disposer de lignes longs courriers, contrairement à d’autres compagnies
basées dans des pays beaucoup moins développés, moins touristiques, et dont le
commerce extérieur est insignifiant par rapport au nôtre!

Que vous faut-il de plus comme arguments pour réagir?

Il faut que Tunisair loue sans plus attendre 3 ou 4 appareils longs courriers et
mette en place des lignes reliant Tunis à New-York, Montréal, Bombai, Tokyo,
Shanghai, Johannesburg… Elle en a largement les moyens.

Il faut également améliorer l’exploitation de l’aéroport d’Enfidha qui a coûté
plusieurs centaines de millions d’euros et qui est pratiquement laissé à
l’abandon alors qu’il constitue un outil de première importance pour le
développement de notre pays.
Il faut le dédier en priorité aux zones touristiques du Cap Bon.

Je suggère d’ailleurs qu’on le rebaptise HAMMAMET-ENFIDHA vu le prestige mondial
dont jouit cette station touristique.

Toutes les mesures que je préconise sont applicables du jour au lendemain, avec
des investissements dérisoires au moins dans un premier temps.

TUNISIENS REVEILLEZ-VOUS et prenez enfin conscience du vrai potentiel de votre
pays!