ège de Renault à Boulogne-Billancourt, le 11 janvier 2011. (Photo : Bertrand Guay) |
[05/02/2011 11:43:44] PARIS (AFP) Les responsables de la sécurité de Renault vont être réentendus par la Direction centrale du renseignement intérieure (DCRI) dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’espionnage industriel qui secoue le groupe automobile, a-t-on appris de source judiciaire samedi.
Ils vont être réentendus dans les prochains jours à la demande du parquet de Paris qui conduit l’enquête, a-t-on précisé, confirmant une information du Parisien.
La justice cherche notamment à comprendre comment l’enquête interne ayant abouti aux licenciements de trois cadres s’est déroulée.
Selon le Canard Enchaîné, le constructeur manque de preuves pour étayer ses accusations et il a eu, dans le cadre de son enquête interne, recours aux services d’un salarié basé à Alger du groupe Geos, spécialisé dans l’intelligence économique et la sécurité des entreprises.
Ce salarié de Geos, qui a démissionné, “avait pris l?initiative, à titre personnel et sans en référer à sa hiérarchie, de servir d?intermédiaire entre ses contacts chez Renault et un tiers investigateur”, a confirmé la société privée.
L’affaire d’espionnage industriel chez Renault a éclaté début 2011 avec la mise à pied puis le licenciement de trois cadres haut placés, à la suite d’une enquête interne consécutive à l’envoi d’une lettre anonyme.
Ces cadres nient en bloc et ont décidé de déposé plainte pour “dénonciation calomnieuse” ou “diffamation non publique”.