Une quinzaine de candidats au rachat du français Yoplait

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ée de Yoplait le 13 mai 2008 à Vienne en France. (Photo : Eric Feferberg)

[05/02/2011 13:23:39] PARIS (AFP) Une quinzaine de candidats ont déposé une offre de rachat sur la moitié du capital de Yoplait, numéro deux mondial des produits laitiers frais derrière Danone, une opération dans laquelle pourrait intervenir le fonds souverain français, selon le Journal du Dimanche.

Le fonds d’investissement PAI Partners a reçu vendredi soir les offres des postulants, industriels et financiers, à la reprise de la participation de 50% qu’il détient depuis 2002 dans Yoplait. “A ce jour, 14 dossiers d’information (leur) ont été envoyés”, affirme le JDD dans son édition de samedi.

Parmi les industriels, le géant agro-alimentaire suisse Nestlé, l’américain General Mills, qui distribue Yoplait aux Etats-Unis, le mexicain Lala, le chinois Bright Food et le fromager français Bel sont considérés comme les plus sérieux.

Le français Lactalis, actionnaire de Bel à 24%, “n’a pas reçu de dossier mais n’a pas renoncé à s’offrir son concurrent”, écrit le JDD, confirmant des informations d’une source proche du dossier selon laquelle il se considère toujours comme un “candidat naturel”.

Lactalis avait proposé en novembre de racheter la totalité de Yoplait pour près de 1,4 milliard d’euros. Mais son offre avait été jugée insuffisante et écartée par PAI et la coopérative Sodiaal, l’autre actionnaire qui n’entend pas se retirer.

La mise en vente de la moitié de Yoplait est un sujet sensible qui pourrait rouvrir en France le débat sur le patriotisme économique. Les deux actionnaires actuels préféreraient en effet l’arrivée d’un étranger pour aider à l’expansion du groupe à l’international, notamment sur les marchés émergents.

Dans ce contexte, le Fonds stratégique d’investissement (FSI), destiné à soutenir les entreprises stratégiques du pays, “se prépare à jouer le rôle d’arbitre”, affirme le JDD.

“S’il n’a pas vocation à racheter la part de 50% de PAI dans Yoplait, le fonds souverain français s’inviterait dans l’opération, en minoritaire aux côtés d’un industriel français”, ajoute le journal, selon lequel “le FSI aurait déjà pris contact avec Bel”.

La liste complète des prétendants et de leurs projets ne devrait être connue qu’au cours de la semaine prochaine. Celle des postulants les plus sérieux est attendue fin février pour une décision fin mars.