Extradition de Julian Assange : la justice britannique étudie la demande de la Suède

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à son arrivée le 11 janvier 2011 au tribunal de Woolwich Crown (Photo : Carl Court)

[07/02/2011 05:48:21] LONDRES (AFP) Julian Assange comparaît lundi et mardi devant la justice britannique qui étudiera sa demande d’extradition vers la Suède, alors que des documents confidentiels de la police jetant une lumière crue sur les accusations de viol visant le fondateur de WikiLeaks ont été publiés.

L’Australien de 39 ans, en liberté surveillée depuis le 16 décembre, a acquis une notoriété internationale avec la diffusion, depuis fin novembre sur son site internet WikiLeaks, de centaines de télégrammes diplomatiques secrets qui ont irrité plusieurs pays, Etats-Unis en tête.

Il a toujours nié les accusations de viol et agression sexuelle qui pèsent contre lui, affirmant qu’elles faisaient partie d’une campagne de dénigrement destinée à discréditer son travail et à le faire taire.

Au moment où il comparaîtra lundi, plusieurs personnalités, dont la Britannique Jemima Khan, égérie de mode et ambassadeur de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), participeront à Londres à une manifestation de soutien au fondateur de WikiLeaks.

La décision du juge, qui doit se prononcer sur l’extradition de M. Assange, sera importante, mais probablement pas décisive, l’Australien disposant de nombreuses possibilités de recours. La procédure judiciaire pourrait prendre au final plusieurs mois.

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écembre 2010 à Norfolk (Photo : Carl Court)

Les autorités suédoises veulent interroger M. Assange dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle et viol présumés, ouverte après la plainte de deux femmes. Selon des rapports de police confidentiels sur l’enquête qui viennent d’être publiés sur internet, l’une des plaignantes lui reproche un rapport sexuel initié, selon elle, par M. Assange alors qu’elle dormait et pour lequel il aurait refusé de mettre un préservatif.

Visé par un mandat d’arrêt international lancé par la justice suédoise, M. Assange avait été arrêté en Grande-Bretagne le 7 décembre.

Il vit en résidence surveillée dans une propriété à 200 km au nord-est de Londres. Ses avocats s’opposent à son extradition vers la Suède, avançant notamment qu’il y a un risque que leur client soit ensuite envoyé aux Etats-Unis, où, selon eux, il pourrait être condamné à mort.