Assange à nouveau devant la justice qui statue sur son extradition

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est de Londres (Photo : Carl Court)

[07/02/2011 10:50:42] LONDRES (AFP) Julian Assange est arrivé lundi matin au palais de justice de Belmarsh, dans l’est de Londres, qui doit examiner pendant 48 heures la demande d’extradition du fondateur du site WikiLeaks formulée par la Suède dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle.

Vêtu d’un duffle coat gris, l’Australien, âgé de 39 ans, qui en est à sa cinquième comparution devant la justice britannique depuis son arrestation le 7 décembre à Londres, est arrivé vers 09H15 en voiture en compagnie de ses avocats. Il a salué d’un petit geste de la main la presse massée autour du palais de justice, sans faire de déclaration.

Mais son avocat britannique, Mark Stephens, a annoncé qu’il publierait dès le début de l’audience sur l’internet l’ensemble des arguments de la défense d’Assange, un geste exceptionnel. Assange nie farouchement les accusations d’agression sexuelle formulées contre lui par deux jeunes femmes en Suède.

“Nous mettrons en ligne à 10H00, sur la page d’accueil de mon cabinet, les arguments de la défense. Vous y trouverez des éléments remettant fondamentalement en cause le bien-fondé du mandat d’arrêt européen”, a expliqué le défenseur au quotidien The Telegraph.

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est de Londres (Photo : Ben Stansall)

Les avocats de M. Assange s’opposent à son extradition vers la Suède, estimant notamment qu’il y a un risque que leur client soit ensuite envoyé aux Etats-Unis, où, selon eux, il risque la peine de mort.

Ils comptent également mettre en avant le fait que le mandat d’arrêt n’est pas recevable dans la mesure où Julian Assange n’a pas été inculpé et que la justice suédoise veut simplement l’entendre.

Cette affaire est indépendante des remous provoqués par la publication par WikiLeaks de milliers de documents officiels, fort embarrassante pour de nombreux gouvernements.

La décision du juge, qui doit se prononcer sur l’extradition de M. Assange, sera importante, mais probablement pas décisive. En cas de feu vert à l’extradition, l’Australien disposerait de nombreuses possibilités de recours.

Julian Assange vit actuellement en résidence surveillée dans une propriété cossue appartenant à l’un de ses amis, à 200 km au nord-est de Londres. Il est soumis à un couvre-feu, porte un bracelet électronique et doit pointer tous les jours auprès de la police.