M. Ahmed Ouneis, ministre des Affaires étrangères, a essayé, dimanche soir sur Nessma TV, tant bien que mal, et plutôt mal que bien, de justifier ses déclarations à propos de sa rencontre avec Mme Alliot-Marie, son homologue française, rencontre qu’il a qualifiée de «rêve» et de «grand honneur» et sa déclaration sur la révolution tunisienne qu’il refuse de qualifier de révolution.
Voilà d’abord ce que le ministre tunisien transit d’amour pour MAM a dit textuellement lors de sa rencontre avec elle: «Parler à côté de Michèle Alliot-Marie, c’est pour moi un honneur, c’était peut-être un petit rêve que je faisais, et que l’histoire ou l’accélération de l’histoire m’a permis de réaliser». Il a également dit: «J’aime écouter Michèle Alliot-Marie en toutes circonstances et dans toutes les tribunes»… Et d’ajouter: «Je sais que vous êtes avant tout une amie de la Tunisie, parce que la France est l’amie de la démocratie, la France est l’amie des libertés, et donc Michèle Alliot-Marie, au nom de la France, est l’amie de la Tunisie d’aujourd’hui, qui aspire à enraciner la démocratie dans ses institutions».
Questionné par les journalistes sur ses dires, le ministre s’est lancé dans des diatribes aussi longues que cafouilleuses sur son rôle diplomatique et le rôle de la France pour la Tunisie sans apporter la moindre réponse sur ses déclarations. Couplées à ses autres prises de position à propos de la nature révolutionnaire du soulèvement du 14 janvier qu’il nie, le ministre a immédiatement fait liguer contre lui un monde énorme qui a passé la soirée à l’insulter sur le réseau social Facebook…
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