Afrique australe : la FAO donne l’alarme à la suite d’inondations

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é à Maseru, au Lesotho, le 19 février 2010 (Photo : Gianluigi Guercia)

[07/02/2011 16:48:46] ROME (Italie) (AFP) L’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en garde lundi contre les graves dégâts et les risques pour la sécurité alimentaire que pourraient causer les pluies torrentielles en Afrique australe.

“Des milliers d’hectares de terres agricoles et de cultures ont été endommagés par des pluies torrentielles et des inondations dans certaines parties d’Afrique australe. Et les dégâts risquent de s’aggraver au cours des prochaines semaines si ces précipitations persistent”, a indiqué, dans un communiqué, la FAO qui a exprimé ses “préoccupations” quant à “la sécurité alimentaire des personnes affectées”.

“Alors que la saison des pluies est à mi-parcours et que la saison des cyclones doit culminer en février, plusieurs zones agricoles des pays d’Afrique australe (…) sont à haut risque d’inondations, notamment certaines parties du Botswana, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie, de la Zambie, du Zimbabwe et d’Afrique du Sud”, a déploré l’agence spécialisée dont le siège est à Rome.

“Les niveaux d’insécurité alimentaire sont déjà critiques dans les zones sinistrées de certains de ces pays et les inondations ne feront qu’aggraver la capacité des paysans pauvres à affronter les difficultés et à nourrir leurs familles au cours des prochains mois”, a affirmé Cindy Holleman, qui coordonne les activités d’urgence de la FAO en Afrique australe.

Au Lesotho, un des pays les plus pauvres de la sous-région, “jusqu’à 60% des récoltes ont été perdues dans certaines zones inondées et plus de 4.700 têtes de bétail” sont mortes, selon la FAO.

Au Mozambique, des pertes de récolte localisées ont été signalées aux abords des fleuves dans les zones centrales et méridionales.

L’Afrique du Sud a déjà proclamé l’état de catastrophe nationale dans plusieurs parties du pays où les inondations ont dévasté des milliers d’hectares de terres cultivées et provoqué des dégâts évalués à plusieurs millions de dollars.