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| îne de production Yoplait à Vienne, dans le centre de la France, le 13 mai 2008 (Photo : Eric Feferberg) |
[07/02/2011 18:24:32] PARIS (AFP) Le gouvernement a dit lundi suivre le dossier Yoplait par souci de préserver les intérêts des producteurs de lait tandis que le français Lactalis a confirmé son intérêt pour la reprise du numéro deux mondial des produits laitiers frais en déposant une nouvelle offre.
“Le gouvernement est attentif à ce que cela se passe bien pour les producteurs de lait français”, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Agriculture, alors que les premiers candidats au rachat de la participation du fonds d’investissement PAI Partners ont commencé à se faire connaître.
Parmi eux, figurent de grands groupes mondiaux, comme le suisse Nestlé ou l’américain General Mills, selon une source proche du dossier.
La liste des postulants sera connue cette semaine. Une première sélection sera effectuée vers la fin février pour une décision fin mars.
Outre la direction opérationnelle, PAI détient 50% de la marque à la “petite fleur”, à égalité avec la coopérative Sodiaal. Cette dernière souhaite rester au capital de Yoplait qui lui rapporte de substantiels revenus.
Le groupe Lactalis, propriétaire de la marque Président, a annoncé lundi avoir déposé une nouvelle offre pour le rachat, cette fois, de la seule participation de PAI. Le géant aux 38.700 salariés et 8,5 milliards d’euros de ventes annuelles revient ainsi dans la course après l’échec d’une première tentative de prise de contrôle de la totalité de la marque.
En novembre, Lactalis avait pris de court ses concurrents en offrant de racheter 100% du capital de Yoplait pour 1,4 milliard d’euros.
Le groupe de la famille Besnier avait alors fait valoir son souci de maintenir Yoplait “dans le patrimoine national”, alors que nombre de prétendants à la reprise sont d’origine étrangère.
PAI et Sodiaal avaient rejeté cette offre, Sodiaal entendant rester un actionnaire de long terme. Les deux actionnaires avaient également estimé que le prix proposé ne reflétait par la valeur véritable de Yoplait.
Le gouvernement est d’autant plus attentif à ce dossier qu’il s’était largement impliqué l’an dernier dans le rachat par Sodiaal du fabricant d’emmental Entremont, en grandes difficultés.
L’objectif des pouvoirs publics était, tout en assurant la pérennité de la production laitière, de faire émerger un important groupe au niveau européen.
En s’emparant d’Entremont, Sodiaal (marques Yoplait, Candia, RichesMonts) est devenu le numéro 2 du lait dans l’Hexagone avec 5 milliards de litres collectés par an, derrière Lactalis et ses 5,2 milliards de litres.
Le chiffre d’affaires de Yoplait devrait ainsi dépasser 4 milliards d’euros et la coopérative compterait plus de 7.500 salariés.
