à Belfast le 31 mars 2010. (Photo : Peter Muhly) |
[08/02/2011 15:00:23] DUBLIN (AFP) La banque irlandaise Anglo Irish Bank, au coeur de la crise financière et budgétaire en Irlande et qui avait été nationalisée il y a deux ans, a annoncé mardi qu’elle tablait sur une nouvelle perte record en 2010, à cause de sa montagne de prêts à risques.
Anglo Irish, qui avait déjà essuyé une perte record de 12,7 milliards d’euros en 2009, a déclaré prévoir une perte encore plus élevée pour l’exercice 2010, de 17,6 milliards d’euros.
Elle a justifié cette prévision par de nouvelles charges liées à son portefeuille de créances “toxiques”. En excluant celles-ci, la banque pense avoir dégagé un bénéfice opérationnel de 1,8 milliard d’euros l’an dernier.
Cependant, grâce à une injection de capital effectuée par l’Etat fin 2010, l’établissement assure disposer d’un niveau de fonds propres conforme aux exigences de la Banque centrale. Il rappelle avoir reçu en tout 29,3 milliards d’euros d’argent public au cours des deux dernières années, afin d’éponger ses pertes.
Par ailleurs, l’Anglo Irish Bank a annoncé que sa restructuration, exigée par les autorités européennes en contrepartie des aides publiques dont elle bénéficie, progressait. Elle précise en outre qu’elle prépare une fusion avec l’ex-banque mutualiste Irish Nationwide (INBS), nationalisée l’an dernier.
Les pertes gigantesques essuyées par les banques irlandaises sur le marché du crédit ont obligé l’Etat à les renflouer à hauteur de dizaines de milliards d’euros pour leur éviter la faillite, ce qui a fait exploser le déficit public à 32% du PIB l’an dernier et contraint Dublin à accepter l’an dernier un plan de sauvetage international de 85 milliards d’euros mis au point avec l’Union européenne et le Fonds monétaire internantional (FMI).