Des internautes bahreïnis appellent à “la révolte” à partir du 14 février

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accueil de Facebook (Photo : Nicholas Kamm)

[08/02/2011 15:11:36] DUBAI (AFP) Une page sur Facebook appelant à “la révolte” à Bahreïn à partir du 14 février, dans la foulée d’initiatives similaires dans la région du Golfe, a rassemblé mardi plus de 6.000 supporteurs.

“C’est votre chance d’ouvrir la voie à des réformes politiques et sociales, notamment dans la ligne des changements en cours au Moyen-Orient. Nous allons scander tous ensemble le 14 février: +Le peuple veut une réforme du régime+”, selon un texte mis en ligne sur le réseau social.

A l’instar des internautes dans les autres pays arabes, les Bahreïnis réclament dans leur texte que le gouvernement résolve le problème du chômage et augmente les salaires.

Ils appellent aussi le gouvernement à “mettre fin à sa politique de naturalisation”. L’opposition chiite accuse les autorités de naturaliser des résidents sunnites pour modifier la structure confessionnelle du pays.

Dans leur texte sur Facebook, les Bahreïnis énumèrent 14 revendications dont “la libération et l’indemnisation des prisonniers (politiques), une réforme du système judiciaire, l’interdiction de l’alcool et de la prostitution et la fin de la torture et des entraves aux droits de l’Homme”.

Ils réclament aussi la démission du Premier ministre, cheikh Khalifa Ben Salmane Al-Khalifa, qui est “en poste depuis 40 ans”, la dissolution du Parlement et des amendements constitutionnels en vue d’une participation populaire à la gestion des affaires de Bahreïn, un pays à majorité chiite mais gouverné par une dynastie sunnite.

Les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ont joué un rôle important dans la grogne populaire -provoquée par la pauvreté et le chômage- et qui a tourné à la révolte en Tunisie et en Egypte.

En Tunisie, les protestations ont fait tomber le président, alors que la contestation anti-gouvernementale en Egypte est entrée mardi dans sa troisième semaine.

Le nombre des usagers de Facebook dans le monde arabe a augmenté de 78% en 2010, et plus particulièrement dans les monarchies du Golfe et au Liban, selon une étude de Dubai School of Government, publiée en janvier.

Leur nombre est passé de près de 12 millions en janvier 2010 à quelque 21 millions à la fin de l’année dernière, selon cette étude.

Dans les années 1990, Bahreïn avait été secoué par une vague de troubles, initiée par l’opposition chiite et qui avait conduit en 2001 au rétablissement du Parlement élu, dissous en 1975, et à l’instauration d’une monarchie constitutionnelle.