Sanofi prévoit une année 2011 difficile sous la pression des génériques

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ège de Sanofi-Aventis à Paris, le 30 juin 2009 (Photo : Eric Piermont)

[09/02/2011 09:02:48] PARIS (AFP) Le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis a annoncé s’attendre en 2011 à une baisse de 5 à 10% de son bénéfice par action à cause notamment de la concurrence accrue des génériques, après avoir vu pourtant son bénéfice net 2010 croître de 3,8% en 2010 pour atteindre 5,5 milliards d’euros.

Les prévisions 2011 ne prennent toutefois pas en compte une éventuelle acquisition du groupe américain de biotechnologies Genzyme, avec lequel les discussions “progressent”, a assuré mercredi le directeur général de Sanofi Chris Viehbacher lors d’une conférence téléphonique.

“2010 est la première année où l’impact des génériques est réellement devenue visible, avec l’arrivée de génériques de plusieurs de nos anciens produits, notamment Lovenox aux Etats-Unis”, souligne M. Viebhacher, cité dans le communiqué.

Le groupe évalue à deux milliards d’euros l’impact négatif des génériques sur ses ventes 2010, qui ont atteint 30,4 milliards d’euros, en hausse de 3,7% à données publiées, mais en baisse de 2,7% à changes constants et hors variation de périmètre.

Le bénéfice net a quant à lui atteint 5,5 milliards d’euros, en hausse de 3,8%, malgré un 4e trimestre très difficile, marqué par une baisse de 63,9% de son bénéfice et un chiffre d’affaires quasi stable (-0,3%), en partie en raison de l’absence de ventes de vaccins contre la grippe H1N1, contrairement à 2009.

Tablant sur la progression de ses “plateformes de croissance” (marchés émergents, diabète, vaccins, santé grand public, nouveaux produits) et son programme de réduction des coûts pour limiter la casse, le groupe vise une baisse de 5 à 10% de son bénéfice par action, à changes constants, hors certains éléments, dont des amortissements ou des coûts de restructuration.

“L’industrie pharmaceutique est clairement dans une phase de transition”, a prévenu M. Viehbacher. Les pertes de brevets attendues et la concurrence accrue des génériques “ne devraient être une surprise pour personne”, a-t-il ajouté, rappelant que ces phénomènes étaient connus depuis longtemps.

Outre cette concurrence accrue, le groupe a également pâti en 2010 — un phénomène qui se reproduira en 2011– de la réforme du système de santé américain et des restrictions budgétaires en Europe dans les systèmes de santé. A ses yeux cependant, Sanofi “est une des meilleures sociétés” pour y faire face.