Des spéculations sur l’avenir d’Axel Weber font baisser l’euro

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à Berlin (Photo : John Macdougall)

[09/02/2011 13:29:42] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) L’euro a brièvement décroché mercredi après que des médias ont rapporté que le président de la Bundesbank Axel Weber ne briguait plus la présidence de la Banque centrale européenne (BCE).

Une rumeur selon laquelle M. Weber ne serait plus dans la course pour diriger la BCE a couru dans les médias et les salles de marché en fin de matinée.

Elle a encore enflé après que le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert, a annoncé mercredi que la chancelière et M. Weber avaient eu “une conversation téléphonique” au contenu “confidentiel” en fin de matinée.

La Bundesbank a ajouté à la confusion en annonçant qu’elle allait faire une communication sur son chef, qui a longtemps fait figure de favori pour succéder au Français Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE en octobre 2011.

Elle a ensuite renoncé à faire un communiqué. Mais, selon une source proche de la banque centrale allemande interrogée par l’AFP, M. Weber a simplement “signifié à des proches qu’il ne briguerait pas forcément un deuxième mandat à la tête de la Bundesbank”.

Le mandat actuel d’Axel Weber court jusqu’à fin mars 2012.

“Il ne voit aucune raison de s’expliquer personnellement” sur le sujet, a ajouté la même source.

La Bundesbank a refusé de commenter toute spéculation sur la suite de sa carrière et son éventuelle candidature à la BCE.

Alors qu’il s’échangeait 1,365 dollar avant la diffusion des premières informations sur M. Weber, l’euro a glissé jusqu’à moins de 1,361 dollar à 11H00 GMT, avant de se ressaisir autour de 1,365 vers 12h00 GMT.

Les médias allemands ont relayé des rumeurs selon lesquelles M. Weber rejoindrait la direction de la Deutsche Bank. Cette dernière a refusé de commenter.

Les chefs d’Etats européens devraient décider, en principe lors du sommet de printemps fin mars, d’un successeur au président français de l’institution monétaire européenne.

M. Weber, qui siège en tant que président de la “Buba” au conseil des gouverneurs de la BCE, a longtemps fait figure de favori, malgré son style peu diplomatique.

Mais ses chances ont semblé s’amenuiser depuis qu’il affiche ouvertement son opposition à la décision de la BCE de racheter des obligations d’Etats fragiles de la zone euro.

Parmi les autres candidats potentiels au poste de M. Trichet figurent un autre Allemand, Klaus Regling, qui est le président du Fonds européen de stabilité financière (FESF), le gouverneur de la Banque d’Italie Mario Draghi, le président de la Banque centrale du Luxembourg Yves Mersch et celui de la Banque de Finlande Erkki Liikanen, rappelle une note de Barclays Capital.

“Si M. Weber quittait la Bundesbank pour un nouveau rôle, cela augmenterait considérablement de notre point de vue les chances de M. Regling pour succéder à M. Trichet”, écrivent les analystes de Barclays.