ésentants, le 9 février 2011 à Washington (Photo : Mark Wilson) |
[09/02/2011 17:24:40] WASHINGTON (AFP) Le chef de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, a estimé mercredi que son institution pourrait envisager à l’avenir de racheter davantage d’obligations du Trésor américain si le besoin se faisait encore sentir de soutenir la reprise et d’éviter une déflation.
“Considérant l’avenir, si (…) nous sommes toujours dans une situation où la reprise ne semble pas établie et où le risque de déflation reste inquiétant, alors nous aurons à réfléchir à des mesures supplémentaires”, a déclaré M. Bernanke lors d’une audition devant la Commission budgétaire de la Chambre des représentants.
M. Bernanke répondait à un élu lui demandant si la Fed comptait racheter de nouveaux titres de dette américaine après la fin de son programme actuel prévoyant le rachat d’obligations d’Etat à hauteur de 600 milliards de dollars sur la période allant du début du mois de novembre à la fin juin.
Si la reprise apparaît engagée sur une “pente viable” et l’inflation remonte à des niveaux plus acceptables pour la Fed alors “il ne sera pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires”, a néanmoins ajouté le président de la Réserve fédérale.
M. Bernanke avait estimé jeudi dernier que la reprise économique de son pays n’était pas encore “vraiment établie” au vu de la lenteur avec laquelle s’améliorait l’emploi, laissant entendre ainsi très clairement que la Fed n’était pas près de modifier sa politique monétaire ultra-accommodante.
Le but annoncé des rachats de titres du Trésor américains est de faire baisser les taux d’intérêt à long terme pour stimuler l’investissement et la consommation afin de soutenir la reprise.
Cette politique est fortement critiquée aux Etats-Unis et à l’étranger.
En achetant des titres du Trésor, la Fed crée de la monnaie. Aux Etats-Unis, nombre d’économistes et d’élus estiment que cela sème les graines d’une inflation risquant de devenir incontrôlable à terme.
A l’étranger, la Fed est accusée de chercher à faire baisser le billet vert (ce dont elle se défend) pour favoriser les exportations américaines et d’être à l’origine de flux de capitaux massifs et déstabilisateurs vers les pays émergents en rendant les dollars surabondants.