égyptien Wael Ghonim répond aux journalistes, le 8 février 2011 en Egypte. (Photo : Khaled Desouki) |
[10/02/2011 09:09:30] LE CAIRE (AFP) Le cybermilitant égyptien Wael Ghonim, devenu une icône du soulèvement contre le président Hosni Moubarak depuis son arrestation après une manifestation, a promis jeudi dans un tweet qu’il ne ferait pas de politique une fois atteint le but de la contestation.
Le jeune homme de 30 ans, cadre chez Google, a passé 12 jours aux mains des redoutés services de sécurité d’Etat. Il a révélé à sa sortie qu’il était l’administrateur, jusqu’ici anonyme, de la page Facebook “Nous sommes tous Khaled Saïd”, du nom d’un jeune homme battu à mort par la police.
“Je promets à chaque Egyptien que je reviendrai à une vie normale et que je ne m’impliquerai pas en politique une fois que les Egyptiens auront réalisé leur rêve”, a-t-il dit sur son compte Twitter.
Le jeune homme, chef du marketing de Google pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord installé à Dubaï, était rentré au Caire pour participer à la première des manifestations géantes exigeant le départ du chef de l’Etat.
Il a raconté avoir passé ses 12 jours en détention “les yeux bandés”, bombardé de questions par les autorités qui le soupçonnaient d’être un “agent” de puissances étrangères.
Mardi, il a fait une entrée triomphale sur la place Tahrir, devenue le symbole de la “révolution populaire”. “Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros, c’est vous qui êtes restés ici sur la place”, a-t-il lancé aux manifestants qui l’applaudissaient avec ferveur.
Le jeune homme a indiqué qu’il ne voulait pas parler aux médias étrangers, mais a accordé une interview à la chaîne américaine CNN dans laquelle il se dit “prêt à mourir” pour le changement en Egypte.