ésident de la Bundesbank Axel Weber à Berlin le 25 novembre 2010 (Photo : John Macdougall) |
[10/02/2011 09:11:41] BERLIN (AFP) L’Allemagne ne devrait pas proposer de candidat pour la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) si le patron de la Bundesbank Axel Weber jette l’éponge comme l’affirme la presse, annoncent jeudi plusieurs journaux, qui évoquent un “affront” pour la chancelière Angela Merkel.
Mme Merkel “n’enverra pas d’autre Allemand dans l’arène, car on ne change pas sa monture en pleine course”, selon des sources proches du gouvernement citées par la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
“Il n’y a qu’un seul Allemand qui fasse l’affaire pour la présidence de la BCE, et c’est Axel Weber”, selon une autre source gouvernementale citée cette fois par la Süddeutsche Zeitung.
Des informations contradictoires ont fusé pendant toute la journée de mercredi à propos de M. Weber, qui selon la presse jeudi pourrait dès l’été abandonner la présidence de la Bundesbank pour prendre les commandes de la première banque privée Deutsche Bank, en duo avec le banquier d’affaires Anshu Jain, croit savoir la FAZ.
M. Weber, longtemps donné favori pour succéder cette année au Français Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, a selon plusieurs journaux annoncé à ses collègues du directoire de la Bundesbank qu’il ne briguerait pas cette position, en déplorant un manque de soutien clair de la part du gouvernement Merkel.
“Je ne veux pas être un jouet de la politique” ou l’objet d’un “marchandage de tapis”, aurait-il déclaré, selon le quotidien Bild paru jeudi.
Cette décision a fait l’objet de révélations dans la presse mercredi, prenant de court le gouvernement.
Selon les journaux, Mme Merkel a de justesse dissuadé M. Weber d’annoncer officiellement son départ mercredi, afin de pouvoir régler sa succession.
Le Financial Times Deutschland évoque en Une jeudi un “affront” contre la chancelière de la part du patron de la Bundesbank, connu pour ses sorties brusques, et qui s’est fait des ennemis en Europe par ses prises de position intransigeantes, notamment contre des rachats d’obligations d’Etat en détresse par la BCE.