Le tourisme est en crise depuis des années et son endettement est problématique.
Il n’y aura pas de recette miracle. Pour l’avenir, il faudra une restructuration
tous azimuts dont la plus importante est celle de la mentalité de beaucoup
d’hôteliers Ces derniers ne veulent pas investir dans la formation ,dans la
communication , dans les nouvelles technologies…; leur gymnastique
préférée(favorisée par l’ancien système) est le gonflement de l’investissement
matériel pour diminuer les fonds propres ce qui entraîne un enrichissement
personnel de l’hôtelier et un endettement excessif des unités vis à vis du
système bancaire.
Il faudra donc en premier lieu un vrai audit des bilans avec une restructuration
financière et vente d’actifs si nécessaire ainsi que l’imposition de nouveaux
ratios pour que que les ressources financières mises à disposition du secteur ne
soient pas dilapidées encore une fois.
A ce titre, un rapport de FItch ratings dévoile “le préjudice porté au secteur à
cause de l’irresponsabilité d’un certain nombre de professionnels. En effet,
d’aucuns savent que nombreux sont les hôteliers qui se sont retrouvés dans ce
domaine «just for fun» ou plutôt pour se remplir facilement les poches, changer
de voiture et acheter une nouvelle grande villa grâce aux crédits des banques et
aux avantages de l’Etat. Or, par la suite rien n’est évident quand on n’est pas
hôtelier!
A ce titre, le rapport qualifie d’inacceptable la demande des professionnels
tunisiens qui souhaitent que les banques annulent leurs dettes. Par contre, le
document suggère que les dettes de ces unités en difficultés soient plutôt
transformées en actions dans le capital, en distinguant en l’occurrence la
direction commerciale de l’hôtel de ses propriétaires”.
Bien sur il faudra prendre toutes les mesures préconisées par les différentes
études faites par des cabinets de renommée internationale à ce sujet.
Mais le chemin sera long pour mettre en place un tourisme responsable et écarter
les opportunistes dont certains ont profité uniquement de leur appartenance au
parti ou aux clans au pouvoir pour faire prospérer leurs affaires et contribuer
à l’installation de la médiocrité.