La résidence secondaire, prisée des Français et bonne pour l’économie locale

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é à Annecy en 2009 (Photo : Jean-Pierre Clatot)

[11/02/2011 10:27:21] PARIS (AFP) Les résidences secondaires sont un mode d’hébergement touristique particulièrement prisé des Français et qui rapportent en plus sur le plan économique et financier à l’économie locale, selon un rapport publié par l’agence de développement du tourisme Atout France.

Alors que la France comptait après guerre 250.000 résidences secondaires, il en existe près de 3 millions aujourd’hui, hors meublés et logements des résidences de tourisme, représentant plus de 70% de l’offre touristique du pays.

Les séjours des Français (2,7 millions de résidences) dans leur propre résidence secondaire représentent 294 millions de nuitées, soit le quart de l’ensemble des nuitées touristiques en France.

Les séjours des étrangers (300.000 résidences) représentent eux 20 millions de nuitées, soit moins de 10% de la fréquentation de la clientèle internationale en France. Les Britanniques représentaient en 2005 près de 30% des résidences des non résidents.

Cette radiographie des résidences secondaires apprend également qu’elles sont situées pour 36% en bord de mer, 29% à la campagne, 14% en ville, 13% en montagne et 6% dans l’arrière pays.

La distance moyenne entre la résidence principale et la résidence secondaire est de 361 km et le temps moyen pour y parvenir de 4h05, avec des écarts importants selon les régions d’habitat. Les Franciliens en possèdent le plus, les ruraux le moins.

Les propriétaires sont aisés (92% possèdent déjà leur résidence principale) et plutôt âgés (60% ont plus de 60 ans).

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ève (Photo : Jean-Pierre Clatot)

59% des résidences sont des maisons individuelles contre 41% d’appartements et le parc est plutôt ancien avec une part importante de logements construits avant 1949.

Les heureux propriétaires y passent en moyenne 30 nuits par an, sans compter les parents et amis qui y séjournent 12 nuits supplémentaires. Soit un taux d’occupation annuel de 11,5% contre 55% pour les résidences de tourisme ou 61% pour les hôtels.

A ceux qui reprochent aux résidences secondaires peu occupées de ne rien rapporter à l’économie locale ou qu’elles coûtent cher aux collectivités locales en équipements, l’étude s’attache à démontrer que leur poids économique “n’est pas perçu à sa juste valeur”.

Ainsi les 314 millions de nuitées génèrent 8,8 milliards d’euros de dépenses indirectes (restauration, commerces principalement) représentant 15% de la consommation liée aux séjours en France.

Elles génèrent encore 4,5 milliards d’euros en investissements (achats, gros oeuvre..), 2,6 milliards en charges courantes (eau, énergie, entretien..) sans oublier les impôts pour 3,6 milliards d’euros.

L’impact sur l’emploi est estimé à 144.500 équivalents temps plein entre secteurs du BTP, des services et des commerces.

Un propriétaire dépense en moyenne 3.980 euros dans sa résidence. Les dépenses moyennes par jour et par personne sont estimées elles à 28 euros, l’alimentation et la restauration arrivant encore en tête.

Pour soulager ces coûts, est-il tenté de louer sa maison de campagne ? Pas vraiment. Seulement 12% la loue “régulièrement” et “8% à l’occasion” ,contre 65% qui ne le font “jamais” car il s’agit d’un bien patrimonial et pas d’un produit commercial. Sans compter que les recettes de la location ne couvriront pas intégralement les charges.