Le “DEGAGE” des permanents aux contractuels de Tunisie Télécom

Les contractuels de l’opérateur public des télécommunications “Tunisie Télécom” dénoncent la décision prise, suite à une réunion (le 9 février 2011) entre le ministère des Affaires sociales, le secrétariat d’Etat aux Technologies de la communication, la direction générale de Tunisie Télécom et la Fédération syndicale de la poste et des télécommunications, de suspendre les «contrats à salaires élevés» et mettent en cause la validité et la légalité de cette décision en affirmant que le partenaire stratégique rejette cette décision en ces termes: «Les décisions répertoriées au sein de ce procès verbal n’ont aucune valeur légale, elles n’ont été ni initiées ni entérinées par le Conseil d’Administration de Tunisie Télécom, et elles n’en ont aucun cas l’aval de EIT».

Ces cadres dénoncent le rôle joué par l’UGTT pour imposer une clause demandant «l’arrêt des contrats à durée déterminée du personnel ayant des salaires supérieurs à la grille salariale régie par le statut du personnel de Tunisie Télécom» et rappellent que ces contrats ont fait l’objet d’une approbation du conseil d’administration de Tunisie Télécom, et ce suite à la privatisation de l’entreprise.

On apprend, également, que le PDG aurait informé le ministre de l’Industrie de son incapacité d’exécuter l’article 10 du PV signé le 9 février 2011 et ses graves répercussions sur l’entreprise, ce qui confirme selon des cadres contractuels que cette décision a été prise sous la pression des syndicats.

Dans un communiqué publié samedi, la direction générale de Tunisie Télécom condamne «les propos injurieux et diffamatoires portés à l’encontre de son personnel contractuel».

Samedi 12 février 2011, un contre sit-in est organisé par les cadres permanents de TT devant le secrétariat aux Technologies pour dénoncer justement les contrats des intérimaires et leurs salaires «entre 100 et 400 mille dinars par an, sous prétexte qu’ils possèdent une expertise que les autres n’ont pas».

Ils réclament, notamment, une enquête sur les critères des choix des candidats et de fixation de leurs rémunérations, en soulignant que, avant l’arrivée des contractuels (en 2006), la part de Tunisie Télécom dans le mobile était de 50%, alors qu’actuellement elle ne dépasse pas les 42%.

Toujours selon notre source, une autre enquête devrait être lancée autour des sociétés du clan Trabelsi qui gravitent autour de Tunisie télécom, notamment, en ce qui concerne l’offre Elissa.

 

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