Et de 2, en attendant le suivant. A voir les similitudes entre la révolte tunisienne et celle des Egyptiens, on se demande pourquoi cette répétition des scénarios. On va finir par parler de la théorie des 3 discours, Ben Ali et Moubarak sont tous les deux partis au lendemain de leurs troisièmes discours.
Mieux, dans les deux cas, le troisième discours est arrivé un jeudi soir pour un départ le lendemain, après la prière du vendredi.
Sur les réseaux sociaux on s’amuse avec les jeux des parallèles, Ben Ali avait demandé à partir en 2014 et les Tunisiens l’ont poussé à la sortie le 14 du mois de janvier; Moubarak a souhaité partir à l’échéance de son mandat en septembre 2011, et il a dû capituler le 11 du mois de février.
Pour ce printemps avant l’heure, les délais d’une révolte à l’autre sont écourtés. En Tunisie, il a failli 29 jours à la révolte tunisienne pour «dégager» le président en place (17 décembre 2010-14 janvier 2011), l’Egypte fait mieux en réussissant à sortir son président en 18 jours seulement (25 janvier-11 février 2011).
Maintenant, les suivants sur la liste disposent désormais de deux cas d’école, deux scénarios avec leurs différences, deux situations avec les particularités de chaque pays, pour faire leurs choix de départ.
Ce qui est, aujourd’hui, presque une certitude, c’est que ce genre de pouvoir aura plus de mal à exister et à survivre aussi longtemps (23 ans en Tunisie, 30 ans en Egypte) dans les pays arabes voire ailleurs. Ils auront du mal à imaginer qu’ils vont encore pouvoir s’installer dans des présidences à vie, à instaurer des présidences familiales et à piller leur pays en toute impunité.
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