Futur mécanisme UE d’aide financière : jusqu’à 500 milliards d’euros

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évrier 2011 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[12/02/2011 17:04:42] BERLIN (AFP) La Commission européenne prévoit que le futur mécanisme européen permanent d’entraide financière “administre un volume de 500 milliards d’euros” et fonctionne sur le modèle du Fonds monétaire international (FMI), rapporte le magazine Der Spiegel.

Chaque pays contribuera au prorata de sa participation à la Banque centrale européenne à ce fonds, qui aura 100 milliards d’euros de fonds propres mais “administrera un volume d’aides de 500 milliards d’euros”, selon un projet de la Commission cité par le Spiegel.

Selon le projet de Bruxelles, ce futur fonds permanent, qui doit prendre à la mi-2013 la relève de l’actuel Fonds de secours provisoire, pourra octroyer des lignes de crédit “sur le court terme et le moyen terme” aux pays en difficulté financière, dont il pourrait aussi racheter de la dette sur les marchés.

Les ministres de la zone euro s’étaient entendus fin novembre sur une implication “au cas par cas” des créditeurs privés (banques et fonds d’investissement qui détiennent des titres de dette des Etats) dans le futur fonds permanent. Selon la Commission, cette implication des investisseurs privés se fera sur une base volontaire, et ne sera contraignante qu’en “ultime recours”, “si les autres alternatives compatibles avec le marché ont échoué”, écrit Der Spiegel.

Après la mise en place d’un Fonds de secours provisoire au printemps dernier pour faire face à la crise grecque, les pays de la zone euro ont décidé fin 2010 de pérenniser l’idée avec un fonds permanent (Mécanisme européen de stabilité ou MES). Il vise à rassurer les marchés sur la capacité de réaction de la zone euro.

Actuellement, le fonds provisoire -auquel seule l’Irlande a dû recourir- jouit des garanties de tous les pays de la zone euro. Il a un volume théorique de 440 milliards d’euros mais ne peut en réalité lever qu’environ 250 milliards d’euros (en raison des encaisses de précaution). Les pays de la zone euro réfléchissent à renforcer sa taille et sa portée. Ils doivent se retrouver lors d’un sommet en mars pour s’entendre sur la manière de le faire.

Ce fonds provisoire ne peut pas pour l’instant acheter d’obligations souveraines sur les marchés financiers — contrairement à la BCE, qui l’a largement fait depuis mai pour aider les pays les plus fragiles de la zone euro.