ée, le 11 février 2011 (Photo : Eric Feferberg) |
[14/02/2011 17:30:51] PRAGUE (AFP) Le Premier ministre tchèque Petr Necas, grand partisan de la rigueur budgétaire, a catégoriquement refusé lundi de se plier à de nouvelles revendications salariales soumises par des syndicats, mettant en exergue le risque d’un “effet domino”.
“En tant que gouvernement responsable, nous ne devons pas admettre l’effet domino de l’escalade de nouvelles revendications de groupes payés par le biais des budgets publics”, a souligné M. Necas, cité par l’agence CTK.
Le budget 2011 comporte des coupes drastiques dans nombre de secteurs, dont une réduction de 10% de la masse salariale de la fonction publique.
Fin 2010, quelque 3.800 médecins sur les 20.000 du secteur public ont réagi à l’adoption du budget en postant leur lettre de démission pour imposer leurs revendications salariales, à l’appel de leur syndicat (LOK).
Ces démissions massives doivent devenir effectives à compter du 1er mars. Elles risquent de provoquer d’importantes perturbations dans le travail de nombreux hôpitaux et maternités.
Ce week-end, le syndicat des policiers (UBS), a menacé de suivre l’exemple des médecins, évoquant d’éventuels départs massifs. Des tensions se font sentir aussi parmi les infirmières, les pompiers et d’autres professions.
LOK exige que le salaire mensuel de base d’un médecin débutant se situe à quelque 35.000 couronnes (1.440 euros), alors que le salaire moyen en République tchèque se chiffre à environ 23.000 couronnes (950 euros).
Environ deux tiers des Tchèques perçoivent toutefois un salaire inférieur à 950 euros, notamment ceux qui travaillent en dehors de Prague et dans les petites entreprises.
“Nous sommes fermement décidés à ne pas augmenter le déficit budgétaire d’une seule couronne, d’un seul haler (centime de la couronne tchèque, ndlr)”, a insisté lundi M. Necas.