Il
fait un soleil radieux en ce 16 juin. L’air est pur. Le week-end a été
exceptionnel. Les hôtels ne désemplissent pas depuis début février.
Il faut dire que le festival Euromed de la gastronomie tunisienne a boosté les
réservations. Depuis la première édition du festival, il y a deux ans, nous
n’exportons que très peu de poissons, de dattes, d’oranges, d’huile d’olive!
Tout se consomme sur place et nous peinons à satisfaire la demande. Une enquête
rapide a montré une multiplication par cinq des recettes en devises.
Je consulte rapidement ma tablette électronique TuniPad. Les hôtels de charme,
les maisons d’hôtes et les gîtes ruraux qui ont poussé par milliers affichent
complet. Les artisans ne savent plus où donner de la tête. Les stocks sont
épuisés et la main-d’œuvre se fait rare. L’exposition d’artisanat d’art tunisien
la semaine dernière à New York continue à faire la Une des sites spécialisés.
Je lève les yeux vers le ciel. Un A380 est en train de décoller, rempli de
Chinois, direction Luxor. Géniale cette idée d’offre combinée aux Chinois: 10
jours en Tunisie et 10 jours en Egypte. La révolution est passée par-là!
J’ouvre des yeux émerveillés. Mais au fait qu’est-ce qui vient de me réveiller?
J’attends que le bruit recommence. Sursaut. C’est une porte qui claquait …
