Tunisie : Hier, j’ai encore rêvé!

Par : Autres

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réveil sonne, il est 6h30 en ce matin du 16 juin 2014. Je ne sais pas pourquoi
je me réveille souriant, on dirait qu’un vent d’optimisme et de bonheur m’a
emporté dans mon doux sommeil.

Je fais ma toilette. Devant le miroir, je m’observe, la tête haute essayant de
me remémorer ce rêve un peu bizarre, des flashs rouge et blanc secouent ma
mémoire m’inspirant la vue d’un drapeau tunisien flottant sur la lune, pourquoi
pas, c’est pour ça que nous rêvons.

Nos rêves expriment le possible et poussent à l’impossible…

Tout de suite après je vais réveiller mes deux filles que je trouve en train de
discuter du programme de la journée. Alya et Emna ont pris leurs destinées en
main, leur journée est déjà tracée, leurs projets en cours de réflexions et
leurs objectifs désignés. Elles ont décidé de ne jamais laisser personne choisir
leurs avenirs à leurs places. En sortant de leur chambre, un deuxième flash m’a
traversé la tête, la couleur cette fois-ci est dorée. On dirait le symbole de la
liberté, la réussite et la modernité.

Direction, cuisine pour préparer mon café, ma femme m’appelle pour me dire d’en
chauffer deux. Elle c’est une vraie battante elle travaille à l’hôpital public
et ce n’est pas de la tarte, elle a décidé de se battre pour que tout tunisien
ait droit à la santé et le droit à une qualité de soin équivalente au privé. Ma
famille à moi est un rêve ou ma mère, ma sœur, ma fille et ma femme représentent
l’amour, la tolérance et le don de soi, ces valeurs de nos ancêtres qui ne
meurent jamais.

Le temps passe vite, je bois mon café et allume mon Tunipad, mon agenda de la
journée est partagé entre ma vie professionnelle, ma vie associative et ma
famille. Une image me traverse l’esprit, celle symbolisant la justice,
finalement la vie est un équilibre, il faut savoir lui garder un sens.

Après avoir salué tout le monde et ouvrant la porte de ma maison un flash noir
puis blanc m’a sonné, Ah!… ce 14 janvier 2011, il y a trois ans grâce à nos
martyrs, grâce à ce peuple d’exception on est passé de l’ombre à la lumière et
de la mort à la vie.

A toi mon rêve, A toi ma vie, Que vive mon pays, la douce Tunisie.