Lors de la communication financière de la société Carthage Cement, tenue jeudi 17 février 2011 à la Maison de l’Entreprise, Hatem Garbouj, DGA a précisé notamment que les 15% que détenait Belhassen Trabelsi dans Carthage Cement sont gelés et devraient revenir à l’Etat tunisien.
Par ailleurs, M. Garbouj a indiqué que, contrairement à ce qui à été annoncé par certains médias, le gisement de Djebel Ressas était une propriété privée des actionnaires de la société «Les Grands Carrières du Nord» depuis 1983. «La carrière a fait l’objet, en octobre 2008, d’un apport en nature au profit de Carthage Cement», explique le DGA.
De même, la société a obtenu, toujours selon M. Garbouj, l’ensemble des autorisations lui permettant d’exercer son activité dans le respect de la réglementation en vigueur tout en rappelant, également, que l’autorisation d’exploitation de la carrière et d’utilisation des explosifs est renouvelée de manière récurrente depuis 1985.
Côté financement, M. Garbouj a signalé qu’au niveau des fonds propres les comptes courants associés conventionnels (70 millions de dinars) n’ont pas été touchés. A une question sur la réduction du capital de Carthage Cement (dont le montant a été inscrit en compte courant associé) avant son introduction en bourse, la réponse du DGA ne semble pas avoir convaincu les analystes présents.
Les crédits bancaires, octroyés par un pool bancaire composé de 12 banques de la place atteint un total de 357 millions de dinars, en l’occurrence la STB (50 millions de dinars), la BT (75 millions de dinars), la BNA (50 millions de dinars), la BH (50 millions de dinars), la BTE (10 millions de dinars), Amen Bank (20 millions de dinars), l’ATB (12 millions de dinars), Attijari Bank (20 millions de dinars), la BTK (25 millions de dinars), la BIAT (20 millions de dinars), STUSID Bank (10 millions de dinars), la Banque Tuniso-libyenne (15 millions de dinars).
Toutefois, le DGA n’a pas manqué de rappeler que la direction de Carthage Cement a demandé aux deux commissaires aux comptes de la société (KPMG et FINOR) d’examiner l’ensemble des mouvements bancaires débiteurs de la société depuis le 1er janvier 2009, «Par conséquent, ce rapport ne relève aucun fait pouvant affecter la réalité de ces mouvements bancaires», a affirmé le DGA.