Italie (Photo : Stringer) |
[18/02/2011 16:18:53] MILAN (Italie) (AFP) Il Gioiellino (Le Petit Bijou), film inspiré du krach du groupe agroalimentaire italien Parmalat en 2003, l’un des scandales financiers les plus retentissants en Europe, sortira le 4 mars dans les salles en Italie.
“Mon film est seulement inspiré de l’affaire Parmalat mais ne la rapporte pas fidèlement. Il Gioiellino est surtout né de l’inquiétude que j’avais depuis le début de la grande crise mondiale de 2008 au sujet des mécanismes mystérieux de la finance virtuelle”, raconte vendredi le réalisateur Andrea Molaioli dans Il Venerdi, supplément hebdomadaire du quotidien La Repubblica.
Le film parle d’une entreprise, Leda, présente dans le monde entier, qui à cause d’une gestion inefficace s’endette toujours plus et ne cache ses pertes que grâce à des falsifications de bilan et des instruments financiers sophistiqués.
Les noms des dirigeants sont également inventés mais les personnages sont inspirés de Calisto Tanzi, patron de Parmalat, de membres de sa famille et de son bras droit, le directeur financier Fausto Tonna.
“J’ai commencé à lire, à me documenter, en allant à la recherche de cas éclatants de faillites italiennes et internationales. C’est comme ça que je suis arrivé à l’affaire Parmalat, qui me semblait être le paradigme d’une façon de gérer une entreprise qui a non seulement des conséquences catastrophiques pour les investisseurs mais pour toute la communauté”, ajoute le réalisateur.
Le krach de Parmalat en 2003 a laissé un trou de 14 milliards d’euros et englouti les économies de 135.000 épargnants.
Dans le principal procès concernant cette affaire, Calisto Tanzi a été condamné en décembre à 18 ans de prison par le tribunal de Parme. Quatorze autres ex-dirigeants, dont Fausto Tonna, ont également écopé de lourdes peines.
M. Tanzi avait déjà été condamné fin 2008 à dix ans de prison notamment pour manipulation de cours de Bourse par le tribunal de Milan, une peine confirmée en mai.
En raison de son âge, il n’a pas été emprisonné. Le tribunal de Milan a accepté en octobre une demande d’incarcération du parquet mais elle ne pourra pas être appliquée avant une décision définitive de la Cour de cassation.