à Paris, le 12 janvier 2011 (Photo : Eric Feferberg) |
[21/02/2011 07:30:15] PARIS (AFP) Une réunion sur l’avenir de la filière nucléaire française se tiendra ce lundi après-midi à l’Elysée, a confirmé le ministre de l’industrie Eric Besson, dans une interview sur France 2, en confirmant des informations de presse.
Cette réunion, a-t-il déclaré, “porte sur l’organisation de la filière nucléaire française”, qui doit répondre à “de grands appels d’offres internationaux” en matière de construction de nouvelles centrales.
Interrogé sur un éventuel troisième mandat d’Anne Lauvergeon à la tête d’Areva, M. Besson a répondu que la réunion portait sur “l’organisation” de la filière autour de ses grands acteurs (Areva, EDF et Alstom).
Selon le journal Les Echos, ce Conseil de politique nucléaire doit porter sur le partenariat stratégique entre EDF et Areva souhaité par les pouvoirs publics. La réunion, qui ne figure sur aucun agenda officiel, devrait être dirigée par le président Nicolas Sarkozy.
Le dernier Conseil de politique nucléaire s’était tenu en juillet. A l’époque, l’Elysée avait annoncé que l’éventualité d’une montée d’EDF au capital d’Areva serait “examinée”, parallèlement à l’augmentation de capital du groupe nucléaire.
M. Besson a récemment affirmé que le gouvernement envisageait toujours une deuxième étape dans la recapitalisation d’Areva, après celle de 900 millions d’euros apportés par le Koweït et l’Etat français en décembre.
EDF, qui détient 2,2% d’Areva, est un des candidats potentiels, avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries ou le fonds souverain du Qatar.
Selon Les Echos, la réunion de lundi servira à “faire le point sur les sujets abordés fin juillet”: “le partenariat stratégique entre EDF et Areva, la stratégie minière des deux entreprises ou l’organisation de la filière nucléaire française à l’exportation”. Une question devrait être au centre des discussions, “l’association ou non d’EDF au projet de réacteur Atmea d’Areva et de Mitsubishi”, précise le quotidien.
EDF a dévoilé en décembre un projet de nouveau réacteur nucléaire de 1.000 mégawatts qui, s’il devrait être développé, risque d’entrer en concurrence frontale avec le projet Atmea d’Areva/Mitsubishi.
EDF étudierait par ailleurs sérieusement la possibilité de devenir actionnaire du pôle minier d’Areva afin de sécuriser ses approvisionnements en uranium, selon des informations publiées par Le Figaro début février.