Areva (D) (Photo : Loic Venance) |
[21/02/2011 18:12:34] PARIS (AFP) Le gouvernement a annoncé lundi les premières mesures très attendues de restructuration de la filière nucléaire française en demandant à Areva de filialiser son activité minière, et à EDF et GDF Suez de coopérer avec Areva sur son projet de réacteur de moyenne puissance.
A l’issue d’une réunion d’une heure à l’Elysée d’un conseil de politique nucléaire autour de Nicolas Sarkozy, l’Etat a dévoilé une série de décisions censées mettre un terme à la rivalité qui opposait les deux principaux acteurs de la filière, EDF et Areva.
Le gouvernement a ainsi demandé à EDF, GDF Suez et les “autres acteurs intéressés” de “renforcer leur coopération industrielle pour poursuivre l’optimisation et certifier le réacteur de moyenne puissance ATMEA-1”, un projet lancé par Areva avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries.
“Le projet de construction en France d’un premier ATMEA-1 sera mis à l’étude”, a ajouté l’Elysée dans un communiqué.
L’Etat a également annoncé lundi la création d’un “comité stratégique de l’énergie nucléaire” regroupant tous les acteurs de la filière et d’une “cellule de coordination” où EDF sera “chef de file” pour les contrats à l’étranger “lorsque la France est sollicitée pour ses compétences d’architecte ensemblier”.
Le gouvernement a également fait part de sa volonté de coopérer avec la Chine, dans le cadre d’un “partenariat global”, pour la mise au point d’un réacteur nucléaire de moyenne puissance (1.000 mégawatts) de 3e génération. “L’ensemble des acteurs de l’industrie nucléaire française seront associés à ce partenariat”, a précisé l’Elysée.
Aucune décision n’a été annoncée concernant une éventuelle montée d’EDF au capital d’Areva, qui avait été envisagée lors du dernier conseil de politique nucléaire qui s’est tenu en juillet dernier à l’Elysée.
La restructuration de la filière nucléaire française a été décidée après son échec en 2010 aux Emirats arabes unis, où elle s’était fait souffler un important contrat par la Corée du Sud.