BP va vendre ses parts dans des gisements d’hydrocarbures au Royaume-Uni

photo_1298377216523-1-1.jpg
étrolier BP (Photo : Karen Bleier)

[22/02/2011 16:30:20] LONDRES (AFP) Le groupe pétrolier britannique BP a mis en vente mardi ses parts dans une série de gisements pétroliers et gaziers terrestres et maritimes situés au Royaume-Uni, dans le cadre d’une rationalisation de ses investissements en mer du Nord.

Les actifs en question comprennent les parts de BP dans le gisement de Wytch Farm, a précisé le groupe dans un communiqué. Ce gisement, situé dans la région du Dorset, sur la côte sud de l’Angleterre, est considéré comme le plus grand champ pétrolier terrestre d’Europe de l’Ouest.

A cela s’ajoutent l’ensemble des gisements gaziers opérés par BP dans le sud de la mer du Nord, et les infrastructures associées (gazoduc, terminal de Dimlington…).

BP n’a pas indiqué combien ces actifs pourraient lui rapporter, mais a assuré qu’ils avaient une “valeur élevée”. Il table sur une cession vers la fin de l’année, en cas d’offres satisfaisantes et du feu vert des autorités de la concurrence.

Le groupe a justifié cette cession par la volonté de rationaliser ses investissements en mer du Nord, où il développe plusieurs nouveaux gisements (quatre côté britannique, et deux côté norvégien).

“Les actifs que nous voulons céder sont à valeur élevée, mais font face à une forte concurrence en matière de capitaux et de ressources au sein de notre portefeuille en mer du Nord, et nous pensons qu’ils obtiendront plus d’investissements et présenteront plus de valeur pour leur repreneur”, a expliqué Trevor Garlick, responsable des activités du groupe en mer du Nord.

La vente de ces gisements va par ailleurs aider le groupe à remplir son programme de cession de 30 milliards de dollars d’actifs, lancé après la marée noire du golfe du Mexique, et déjà exécuté aux deux-tiers, avec environ 22 milliards de dollars déjà cédés. Ce programme est destiné à combler les dépenses liées à cette catastrophe, dont la mise en place d’un fonds d’indemnisation de 20 milliards de dollars.

Un porte-parole du groupe a cependant assuré que la mise en vente de ces gisements n’était motivée par le programme de cessions mis en place après la marée noire, et expliqué qu’il s’inscrivait dans un processus de rationalisation à long terme des actifs du groupe au Royaume-Uni, entamé il y a quinze ans.

“Nous avons vendu nos premiers gisements (britanniques) en 1996, et avons depuis continué à en céder régulièrement”, a-t-il rappelé.

Tout en poursuivant son programme de cessions, BP s’est lancé dans une phase de reconquête sous l’impulsion de l’américain Bod Dudley, qui a pris la tête du groupe britannique l’an dernier, après la marée noire du golfe du Mexique.

Il a noué lundi avec l’indien Reliance Industries un partenariat historique qui lui permet de pousser ses pions dans la production d’hydrocarbures en Inde, un mois après une alliance stratégique avec le groupe public Rosneft en vue d’exploiter d’immenses réserves sous-marines de pétrole et de gaz au coeur de l’Arctique russe.