Merkel annonce des “discussions” en Europe sur les échéances du prêt à la Grèce

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ère allemande Angela Merkel (D) et le Premier ministre grec Georges Papandreou à Berlin le 22 février 2011 (Photo : Johannes Eisele)

[22/02/2011 19:31:08] BERLIN (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué mardi qu’un éventuel allongement des délais de remboursement du prêt accordé à la Grèce faisait l’objet de “discussions” des pays de la zone euro.

“Cela joue un rôle dans les discussions pour savoir si nous allongeons les délais de remboursement, mais il n’y a pas de décision”, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le premier ministre grec Georges Papandreou.

Mme Merkel a estimé que cette question devait être abordée dans le cadre plus large des discussions sur un mécanisme permanent de résolution des crises budgétaires en zone euro.

M. Papandreou, qui a entamé à Berlin une tournée européenne, a assuré que la Grèce “tenait ses promesses” en matière de réformes, au prix de “sacrifices pour la population”. La Grèce doit connaître mercredi une nouvelle grève générale contre la politique de rigueur.

L’Allemagne avait été au printemps 2010 réticente à débloquer une aide d’urgence à la Grèce, sous la forme d’un prêt de 110 milliards d’euros accordé par les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international, et remboursable en 2015.

Le FMI, qui a prêté environ 30 milliards d’euros, s’est déjà dit prêt à repousser cette date butoir de 5 ans maximum, mais Athènes doit convaincre les pays européens de faire de même.

La visite de M. Papandreou en Allemagne coïncide avec la publication mardi d’un rapport d’économistes européens renommés, très pessimiste pour la Grèce.

Ces économistes, dont le chef de l’institut allemand Ifo Hans-Werner Sinn, jugent “probable que la Grèce ne puisse pas recommencer à se financer sur les marchés financiers quand le plan d’aide actuellement à l’oeuvre expirera”.

Ils remettent sur la table l’hypothèse d’un abandon de l’euro par la Grèce qui lui permettrait de recourir à la dévaluation pour regagner un peu de compétitivité.