Espionnage chez Renault : pas de compte en Suisse pour un des cadres

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à Boulogne-Billancourt. (Photo : Bertrand Guay)

[23/02/2011 09:40:40] PARIS (AFP) L’un des cadres de Renault soupçonné d’espionnage ne possède pas de compte en Suisse, a indiqué de façon informelle la justice suisse au parquet de Paris, selon le Canard Enchaîné paru mercredi.

Le parquet fédéral de Berne a indiqué au parquet de Paris que l’un des cadres mis à pied puis licencié par Renault, Matthieu Tenenbaum, ne possédait pas de compte à la Zürcher KantonalBank, contrairement à ce qu’affirme le constructeur automobile dans sa plainte, selon l’hebdomadaire.

Le parquet de Paris s’est refusé à confirmer cette information, attendant une réponse officielle de la Suisse à sa demande d’entraide internationale.

“Je souhaite que le parquet communique dès l’instant où il aura une réponse officielle afin de mettre fin au cauchemar de mon client”, a réagi de son côté Me Thibault de Montbrial, l’avocat de Matthieu Tenenbaum, auprès de l’AFP.

L’affaire d’espionnage industriel chez Renault a éclaté début 2011 avec la mise à pied puis le licenciement de trois cadres haut placés, à la suite d’une enquête interne consécutive à l’envoi de courriers anonymes.

Selon RTL, l’un de ces courriers vise Michel Balthazard, qui était membre du comité de direction de Renault. L’auteur de cette lettre assure avoir été témoin de conversations lors desquelles M. Balthazard aurait évoqué des détails du programme de Formule 1 de Renault et sur la conception des monoplaces. Il n’aurait livré aucun secret sur la voiture électrique, selon la radio.

Renault a porté plainte contre X à Paris, notamment pour vol en bande organisée, visant les faits présumés d’espionnage dont se seraient rendus coupables les trois cadres supérieurs. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).