Les professionnels de l’activité “intérim“ vivent, actuellement, une pression qui s’exerce sur leurs sociétés d’intérim, leurs structures… de la part de l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) qui use de sa force vive et de son lobby par la masse de travailleurs qu’elle représente et par son positionnement afin de faire passer ses revendications et ses demandes à travers les salariés, et ce entre autres pour l’annulation de l’intérim et pour la titularisation.
Dans un document, Mme Wafa Laamiri rappelle que le porte-parole du gouvernement transitoire a déclaré, à travers un communiqué rendu public vendredi 18 courant, que la sous-traitance “Al Mounawala” est annulée dans le secteur public et ce pour le gardiennage et le nettoyage, tout en précisant que cela ne concerne pas le secteur privé.
Dans ce cadre, la profession serait en train d’envisager des actions visant à défendre le métier et se positionner dans le nouveau paysage socioéconomique de la Tunisie nouvelle, convaincue de son rôle et de ses responsabilités sur le marché de l’emploi.
Pour ce faire, des représentants du secteur souhaiteraient créer un collectif des entreprises d’intérim organisées. Ils auraient déjà non seulement déposé auprès de l’UTICA une demande de constitution d’une Chambre syndicale nationale de l’intérim (dissociée de la Chambre du gardiennage et du nettoyage), mais aussi formulé des requêtes auprès des ministres de l’Emploi et des Affaires sociales.
La prochaine étape: rédaction d’un projet de loi qui sera présentée au gouvernement.
Concernant la communication à travers les médias, Mme Laamiri indique qu’elle attend une confirmation de programmation d’un plateau sur le sujet par une des chaînes TV (répartition équilibrée oblige, nous dit-on…!), et «nous organiserons une conférence de presse dès que possible, choisissant dans cette démarche de travailler d’abord sur l’institutionnel avant de passer à la communication médias…».
Le document rappelle que l’UGTT a indiqué, dans un communiqué, qu’elle n’est pas satisfaite de cette décision du gouvernement, et par conséquent elle continuera à exercer des pressions pour s’attaquer aussi au secteur privé par tous les moyens. La responsable souligne également que le syndicat refuse non seulement d’instaurer un dialogue social mais recourt à d’autres formes de pression.
C’est pour cette raison que la profession sollicite le soutien des clients et partenaires des sociétés d’intérim afin de mettre en place des solutions curatives, actives et proactives… pour l’intérêt économique des investisseurs et le bien-être social des salariés du secteur en ces moments difficiles, importants et décisifs par lesquels passe notre pays.