Bouazizi, que Dieu ait pitié de son âme (toujours lui et pour cause!) s’est immolé pour défendre sa dignité et celle de tout un peuple bafoué par un vil dictateur durant plus de deux décennies.
Malheureusement, ce pathétique acte et ce noble sacrifice sur l’autel de l’honneur a été mal interprété par une large frange de la société qui risque (Dieu nous en préserve) de faire basculer l’équilibre des forces en faveur des contre-révolutionnaires qui sont aux aguets et qui provoquent même les faux pas.
Ne leur donnons pas les occasions par notre manque de civisme, notre ignorance de la bienséance et par nos doléances à longueur de journée dans un chaos effrayant. Nul ne peut nier l’état lamentable des «gens» de l’intérieur, ni le délabrement de l’infrastructure de ces régions si toutefois elles existent, néanmoins, nous devons nous organiser, coordonner avec les responsables syndicaux pour que nos demandes soient acheminées dans l’ordre loin de toute pagaille.
En ces moments difficiles pour la Tunisie et les Tunisiens, nous devons laisser travailler ce gouvernement temporaire et provisoire dans le calme et la sérénité, sous notre vigilance loin de la terreur qui risque de lui faire commettre des fautes graves, et il en a déjà commis (nomination hâtive et irréfléchie des gouverneurs).
Cette période doit nous pousser à nous unir pour faire front contre les forces du mal et travailler davantage pour activer notre économie, sauvegarder nos entreprises et protéger nos institutions provisoires soient-elles, en attendant les prochaines discussions sociales qui vont ouvrir une grande brèche dans ce «ghoul» qui est le chômage et améliorer la situation sociale. (Ce qui est pour le moment la priorité des priorités).
Nos mères, nos femmes, nos enfants sont terrorisés jours et nuits. Ils ont besoin de quiétude et d’assurance.
Répondons à leurs appels ou plutôt à leurs supplications et comportons-nous comme des gens civilisés, sinon nous ne verrons pas le bout du tunnel.
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