Béji Caid Essebsi, qui vient d’être nommé Premier Ministre dans le gouvernement
de transition (27 février 2011), en remplacement de Mohamed Ghannouchi, est issu
d’une famille tunisoise, arrière-petit-fils d’Ismail Caïd Essebsi, il obtient
une licence de la faculté de droit de Paris en 1950 avant d’être admis au
barreau tunisien en 1952. Il devient par la suite avocat à la Cour de cassation.
Il débute sa carrière en plaidant dans des procès de militants du Néo-Destour.
Au lendemain de l’indépendance, en 1956, il rejoint le gouvernement comme
conseiller d’Habib Bourguiba. Il a été ministre de l’Intérieur du 5 juillet 1965
au 8 septembre 1969 puis ministre de la Défense du 7 novembre 1969 au 12 juin
1970.
Il s’ensuit pour lui une longue traversée du désert jusqu’au 3 décembre 1980. Il
réintègre alors le gouvernement comme ministre délégué auprès du Premier
ministre puis ministre des Affaires étrangères le 15 avril 1981.
Caïd Essebsi a occupé également le poste d’ambassadeur à Paris (1970-1971) puis
à Bonn à partir de 1987. En 1990, il prend la présidence de la Chambre des
députés qu’il garde jusqu’en 1991. Son dernier mandat de député s’achève en
1994.
Il reprend alors son métier d’avocat et continue de plaider, de temps à autre,
devant la Cour d’appel de Tunis mais généralement dans les seules affaires
d’arbitrage.
Béji Caid Essebsi, a publié un livre sur «Habib Bourguiba Le Bon Grain et
L’Ivraie» (publié chez Sud Editions), qu’il a notamment dédié à « La jeunesse de
la Tunisie qui n’a pas vécu les événements ayant conduit à la renaissance de la
Tunisie indépendante, dans l’espoir qu’elle y trouvera des éléments de réponse
aux questions qu’elle se pose et des raisons de croire dans l’avenir ».
Caïd Essebsi est père de deux garçons et de deux filles. (Wikipédia)