Partage des profits : la règle des trois tiers “est une vue de l’esprit” pour Parisot

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ésidente du Medef Laurence Parisot, le 6 janvier 2011 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

[28/02/2011 09:31:28] PARIS (AFP) La présidente du Medef Laurence Parisot a estimé lundi que la règle de partage des profits par tiers – entre employeur, actionnaires et salariés – était “une vue de l’esprit” et a appelé à une réforme du financement de la protection sociale pour favoriser les salaires.

“La règle d’un tiers, un tiers, un tiers est une vue de l’esprit”, a déclaré sur RMC/BFM TV la patronne du Medef, alors que les négociations sur le partage des profits entre patronat et syndicats, préconisées par Nicolas Sarkozy début 2009, n’ont jamais eu lieu.

En pleine polémique sur les rémunérations des banquiers, le chef de l’Etat avait alors suggéré d’appliquer la règle des trois tiers: “un tiers des bénéfices aux salariés, un tiers aux actionnaires sous forme de dividendes et un tiers réinvestis dans l’entreprise pour financer son développement”.

Selon Mme Parisot, “il y a des moments où il faut distribuer un tiers, d’autres deux tiers, des moments il ne faut pas distribuer du tout, chaque année ce sont des circonstances ou des enjeux différents”.

La présidente du Medef s’est dite en désaccord avec le président de la BCE Jean-Claude Trichet, qui a déclaré il y a quelques jours qu’augmenter les salaires en Europe était “la dernière bêtise à ne pas faire”.

Pour Mme Parisot, “il y a eu ces dernières années un ralentissement de la dynamique salariale”, une tendance qu’elle a attribuée à une hausse des cotisations sociales, notamment celles payées par les salariés.

“Ce qui pénalise le salaire net, ce sont les cotisations sociales” et “il faut profondément réformer le financement de la protection sociale de notre pays”, a-t-elle affirmé.

“Premièrement, il ne faut pas augmenter les cotisations sociales salariés” et par ailleurs “nous devons réfléchir à comment réduire les dépenses, comment mieux gérer notre protection sociale car il y a des gains possibles sans affecter la qualité de la prestation”, a-t-elle avancé.