Technicolor a divisé par cinq sa perte nette en 2010

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entreprise Technicolor (Photo : Loic Venance)

[28/02/2011 23:15:10] PARIS (AFP) Le groupe français de technologies pour les médias et le cinéma Technicolor (ex-Thomson), qui avait frôlé fin 2009 la faillite, a publié lundi une perte nette de 69 millions d’euros pour 2010 en raison des difficultés de certaines de ses activités.

“Nous avons divisé par cinq la perte du groupe entre 2009 et 2010, le résultat n’est pas encore en positif en raison de l’impact encore important des pertes des activités en cession notamment”, a indiqué Stéphane Rougeot, le directeur financier de Technicolor, au cours d’une conférence de presse téléphonique.

Il a toutefois salué “une accélération de la croissance” au quatrième trimestre, période sur laquelle le chiffre d’affaires a progressé de 21,4% à 1,2 milliard d’euros. Sur l’ensemble de l’année écoulée, le chiffre d’affaires a atteint 3,6 milliards d’euros, en baisse de 1,2% sur un an.

Le groupe avait enregistré en 2009 une perte nette de 342 millions d’euros, et accumulé une dette de 2,9 milliards d’euros, ce qui l’avait obligé à engager en fin d’année une lourde restructuration.

En 2010, il a cédé plusieurs activités en France, enregistrant une moins-value “en particulier pour les actifs Grass Valley” en France, où un plan social a été mis en oeuvre.

Technicolor a également inscrit dans ses comptes des provisions pour restructuration et des dépréciations d’actifs, notamment dans ses activités dites “photochimiques” (production de bobines de cinéma). “Avec l’accélération du passage des cinémas au numérique, le marché des bobines de films a baissé beaucoup plus que prévu et nous avons donc dû réduire nos capacités en Amérique du nord et en Europe”, a expliqué M. Rougeot.

L’ensemble de ces cessions et dépréciations pèsent pour 225 millions d’euros sur son résultat annuel, a-t-il précisé.

Pour 2011, le groupe a pour “objectif de pouvoir réaliser une légère croissance du chiffre d’affaires à taux de change constants”, a indiqué M. Rougeot. Le groupe vise en outre un résultat brut d’exploitation (Ebitda) “à un niveau comparable ou en légère hausse par rapport à 2010”.

Après avoir frôlé à plusieurs reprises la faillite, Technicolor avait proposé fin 2009 à ses créanciers un plan de restructuration de sa dette, prévoyant de transformer une partie de celle-ci en capital et en obligations, afin de la réduire de 45%, à 1,55 milliard.