Hausse du prix du gaz “en principe” de 5% le 1er avril

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ère à gaz (Photo : Johanna Leguerre)

[01/03/2011 13:28:22] PARIS (AFP) La hausse des prix du gaz pour les consommateurs français “sera en principe de 5%” à compter du 1er avril, a affirmé mardi le ministre de l’Industrie et de l’Energie Eric Besson.

“GDF Suez s’apprête à soumettre à la CRE (Commission de régulation de l’énergie) une demande d’augmentation du prix du gaz à effet du 1er avril. Cette hausse sera en principe de 5%”, a déclaré M. Besson lors de l’installation de l’Observatoire de la précarité énergétique.

Pour M. Besson, “cette hausse de 5% ne génère aucune marge supplémentaire pour le fournisseur: elle permet seulement de couvrir la hausse des coûts d’approvisionnement de notre pays en gaz”.

“Ce chiffre correspond à un calcul automatique, en cours de finalisation, sur la base d’une formule qui a été auditée par la CRE et qui reflète le coût réel d’approvisionnement de GDF Suez”, a expliqué M. Besson.

Pour le ministre, “la hausse de tarif annoncée aurait été sensiblement supérieure (de l’ordre de 1,7 point) si GDF n’avait pas renégocié en partie ses contrats” d’approvisionnement. La hausse du prix réglementé du gaz devrait s’élever à 20% sur un an.

M. Besson a rappelé que le gouvernement avait “décidé de ne pas modifier les prix du gaz en octobre 2010 et janvier 2011” et que “les tarifs sont restés inchangés pendant tout l’hiver 2010-2011”.

La France importe 98% du gaz naturel qu’elle consomme.

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir avait demandé le 22 février que l’Etat s’oppose à cette augmentation prévue le 1er avril, jugeant cette hausse infondée compte tenu de la baisse des cours du gaz sur les marchés de gros.

Pour l’association, “cette augmentation est inacceptable d’un point de vue économique” car, rappelle-t-elle, le cours du gaz sur les marchés de gros, sur lesquels s’approvisionne GDF Suez, a fortement baissé ces dernières années.

En outre, “GDF Suez a renégocié ses contrats d’approvisionnement pour qu’ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers”, ajoute l’UFC.