Les membres du gouvernement Ghannouchi annoncent leur démission les uns après les autres. Afif Chelbi a précédé le mouvement hier lundi 28 février. Sami Zaoui a ensuite annoncé la sienne à la radio. A rappeler que Sami Zaoui, un proche de Chelbi, était consultant international chez Ernest & Young; il est le cerveau de la fameuse campagne «think Tunisia» pour la stratégie de l’industrie tunisienne en 2016.
Dans la matinée de ce mardi 1er mars, Faouzia Charfi rendait son tablier. Elle sera suivie, quelques minutes plus tard par Elyès Jouini, Ahmed Néjib Chebbi, Ahmed Ibrahim.
La démission de deux leaders des partis Ettajdid et PDP signale la fin de l’épisode inédit de la participation de ces deux partis à un gouvernement pour la première fois en Tunisie.
Il faut rappeler que Elyés Jouini était le Conseiller de Ghannouchi (Mohamed bien entendu) et l’ami de l’autre conseiller qui a fait couler beaucoup d’encre, Hakim Karoui, accusé d’être l’agent des Français dans le gouvernement de Ghannouchi puisqu’il est avec Jouini à l’origine de la participation des ministres comme Haouas et Taib Ayed …
Comme on l’a écrit ce matin, Ghannouchi aurait dû démettre tout son gouvernement, et non laisser chacun pour soi. Et lorsqu’il ne l’a pas fait, c’était au président par intérim de demander à l’ensemble des membres de l’équipe gouvernementale de lui remettre leur démission. Au lieu de tout ça, on assiste à des démissions en cascade qui ressemblent à des fuites ou défections qu’à autre chose, comme dans un gouvernement en perdition.
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