Deux tiers des foyers connectés à internet

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Un internaute (Photo : Justin Sullivan)

[01/03/2011 23:19:45] PARIS (AFP) Le nombre de foyers français disposant d’un accès à la Toile a été multiplié par plus de cinq sur la décennie écoulée, pour atteindre les deux tiers des ménages, les réfractaires arguant notamment du prix élevé de l’équipement, selon une étude de l’Insee publiée mercredi.

“Un peu plus de 64% des ménages déclarent avoir un accès à internet à leur domicile en 2010 contre 56% en 2008 et seulement 12% en 2000”, écrit l’Insee dans cette étude, précisant qu’il s’agit dans neuf cas sur dix d’un accès “haut débit” dit ADSL.

“La fracture numérique tend donc à se réduire mais des différences selon le diplôme et la catégorie sociale demeurent”, souligne par ailleurs l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui a réalisé cette étude auprès de 7.111 ménages en avril 2010.

Ainsi, les sans diplôme sont 29,1% à avoir un accès à internet alors qu’à partir du Baccalauréat et au-delà, le taux d’équipement dépasse les 87%.

La catégorie socio-professionnelle est également un facteur clé: “96% des cadres et professions libérales sont équipés en 2010, contre 73% des ouvriers”. Mais “cette +fracture numérique+ s?estompe”, selon l’Insee, qui souligne qu’en 2008, l’écart d’équipement entre ces deux catégories était bien plus grand (34 points, contre 23 en 2010).

L’âge joue également un rôle discriminant: le taux d’équipement passe ainsi sous les 50% à partir de soixante ans, et chute à 8% au-delà de 75 ans.

Les raisons avancées par les ménages qui ne disposent pas d’une connexion à la Toile pour expliquer ce état de fait sont en premier lieu le manque de compétences, puis “l’inutilité” d’internet, mais aussi le coût trop élevé du matériel (l’ordinateur) et de l’abonnement.

L’Insee révèle en outre qu’une grande majorité des internautes, à savoir plus des trois quarts, ont rencontré des problèmes pendant les douze mois précédant l’enquête, en recevant notamment des courriels non sollicités ou spams (70% des répondants) ou subissant une contamination de leur ordinateur par des virus (33,8%).

L’étude note enfin la “percée spectaculaire” de la navigation sur le web depuis un téléphone portable, pratiquée par 38% des internautes en 2010, contre 20% en 2008.