Ivry-Sur-Seine (Photo : Martin Bureau) |
[02/03/2011 11:16:29] PARIS (AFP) Les prix alimentaires augmenteront en moyenne de 3 à 3,5%, avec de plus fortes hausses, “incontournables”, pour des produits comme le café, les farines et les huiles, a indiqué à l’AFP Michel-Edouard Leclerc, patron des centres du même nom.
“Au total, je confirme que l’inflation moyenne sur les produits de consommation courante restera jugulée à 2% maximum dans les centres Leclerc jusqu’au mois de juin”, a-t-il indiqué, après la fin des négociations entre distributeurs et fournisseurs dans la nuit de lundi à mardi pour les tarifs annuels applicables à partir de début mars.
Ces négociations, traditionnellement tendues, l’ont été particulièrement cette année sur fond de flambée des cours des matières premières alimentaires, que les fournisseurs demandaient à répercuter, tandis que les distributeurs se posaient en gardiens de l’inflation pour le consommateur.
“Il y a des hausses qui sont incontournables. Le café va prendre de l’ordre de 15% pour le robusta et jusqu’à 20%-22% pour l’arabica”, a précisé M. Leclerc.
“Les farines sont très impactées. Il va y avoir des hausses de 15 à 28% selon les marques, la taille des entreprises”, a-t-il poursuivi.
Les huiles augmenteront également, avec des hausses de 4 à 6% pour l’arachide et le tournesol.
Le lait et la volaille, dont le prix a déjà progressé depuis trois mois, augmenteront “encore un peu”.
“En moyenne, les prix alimentaires augmenteront de 3 à 3,5% malgré ces fortes hausses”, a-t-il résumé. Mais les prix des produits non alimentaires “restent très sages”.
Dans l’ensemble, la hausse des prix des produits de grande consommation “n’excédera pas 2%”.
“Depuis deux mois, les industriels de produits manufacturés sont aussi touchés par la crise du pétrole et donc j’ai peur qu’au mois de juin il y ait de nouvelles demandes de hausses des industriels, dont les coûts de transport, énergie et les coûts d’emballage s’enflamment”, a-t-il averti.
Leclerc a signé les contrats avec “pratiquement tous les fournisseurs”, sauf avec les marques Président, Lactel et Roquefort Société (groupe Lactalis). “Ils veulent augmenter plus que les autres et ils ne veulent pas négocier leurs tarifs”, affirme-t-il.