à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[02/03/2011 16:08:13] PARIS (AFP) La France et l’Afrique du Sud ont signé mercredi une série d’accords bilatéraux entre organismes et entreprises du secteur énergétique, portant notamment sur le nucléaire et sur la formation.
Ces accords placent “l’énergie au coeur du partenariat stratégique” entre les deux pays, a déclaré le ministre français de l’Industrie et de l’Energie Eric Besson lors de la cérémonie de signature avec ses homologues sud-africains et des chefs d’entreprises, dont Anne Lauvergeon (Areva) et Henri Proglio (EDF).
Les accords comportent une “feuille de route” sur la coopération institutionnelle entre les deux pays, la mise en oeuvre d’une coopération entre le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et son homologue sud-africain Necsa, un accord entre EDSF et Eskom sur la formation à l’ingénierie et un accord entre Areva et Necsa sur le renforcement de leur coopération dans le nucléaire.
“Avec ces quatre accords, la France et l’Afrique du Sud engagent une coopération dite totale et sans limite” qui sera “à la fois institutionnelle et industrielle”, a déclaré M. Besson lors de leur signature.
Cette coopération couvrira tous les champs du nucléaire civil, des énergies renouvelables, des énergies fossiles et de l’efficacité énergétique.
à Paris, le 2 mars 2011 (Photo : Eric Piermont) |
Rappelant que l’Afrique du Sud entendait doubler sa production électrique d’ici 2030, M. Besson a indiqué que la France “se tiendra(it) au côté de l’Afrique du Sud pour concrétiser” cet objectif.
De son côté, la ministre sud-africaine de l’Energie Dipuo Peters a souligné que l’Afrique du Sud n’avait “pas encore finalisé” son plan énergétique, et que s’agissant notammment du nucléaire, “les technologies ser(aient) décidées le moment venu”.
Elle a rappelé que le pays entendait combiner les différentes sources d’énergie: “biomasse, énergies renouvelables, charbon et énergie nucléaire”.
Ce “plan de ressources intégré” sera promulgué dans les quelques semaines à venir, pour produire 20.000 mégawatts (MW), a-t-elle indiqué. Le projet, déjà publié, propose 9.600 MW d’origine nucléaire.
“Lorsque le moment sera venu de lancer un appel d’offres (…) ce sera un appel international parce que nous pensons que les différents développeurs de technologie nucléaire dans le monde doivent pouvoir être en concurrence”, a-t-elle dit.
“Celui qui aura le meilleur projet global sera retenu”, a-t-elle ajouté.
L’Afrique du Sud a l’objectif de créer 4 millions d’emplois dans les 10 prochaines années, et entend que ses entreprises participent et bénéficient du développement des infrastructures énergétiques, a-t-elle dit.
Mme Peters a aussi insisté sur la nécessité de la formation pour que le pays dispose des compétences nécessaires.
“Le degré de localisation est fonction du degré de formation”, a également souligné le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie. “Nous commençons à améliorer les compétences, et d’abord dans l’industrie nucléaire”.
La présidente d’Areva Anne Lauvergeon, citée dans un communiqué, a assuré que le groupe français “restait totalement déterminé à soutenir (l’Afrique du Sud) dans le développement de ses ambitions nucléaires”.