Le pétrole au plus haut depuis deux ans et demi à New York

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étrolière au large de la Louisiane (Photo : Saul Loeb)

[04/03/2011 14:39:48] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole repartaient à la hausse vendredi à l’ouverture à New York, évoluant au plus haut depuis septembre 2008, alors que la Libye connaissait de nouveaux combats violents.

Vers 14H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril s’échangeait à 102,95 dollars, en hausse de 1,04 dollar par rapport à la veille.

Les cours, qui avaient légèrement reculé jeudi, ont atteint dans les échanges électroniques d’avant séance 103,57 dollars, prix inédit depuis le 29 septembre 2008.

La Libye continue de connaître violences, pression de la communauté internationale et exode massif à ses frontières. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu vendredi à Tripoli, et l’aviation libyenne a bombardé des positions des insurgés dans l’est du pays.

Un porte-parole de l’opposition a par ailleurs évoqué un renforcement de l’armée régulière en direction de la ville de Ras Lanouf, “qui est un important centre de raffinage”, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

“Les divisions semblent s’accentuer. Les perturbations d’approvisionnement (de pétrole) vont se poursuivre pendant plusieurs mois. Cela représente une offre importante pour le monde, dans un environnement où la demande augmente”, a-t-il prévenu.

“En outre, on va avoir une baisse de la production en Nigeria et Angola pour cause de maintenance dans les mois à venir, cela va accentuer le déficit de brut léger”, a-t-il poursuivi.

La Libye, comme le Nigeria, produit du brut léger et pauvre en soufre, ce qui le rend plus facile à raffiner pour obtenir des carburants. Le pays pompe environ 2% de l’offre d’or noir de la planète.

Autre facteur positif pour les cours, aux Etats-Unis, premier consommateur mondial, le taux de chômage est passé sous 9% pour la première fois depuis avril 2009, grâce à une nette accélération des embauches dans le secteur privé.

“Les chances d’atteindre rapidement une solution aux tensions géopolitiques semblent avoir diminué considérablement”, ont commenté les analystes de Barclays Capital, pour qui “le marché du pétrole va être confronté à une longue période de turbulences”.