Veolia Environnement vise une année de croissance de ses résultats en 2011

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érot, le 4 mars 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[04/03/2011 16:24:43] PARIS (AFP) Veolia Environnement veut améliorer ses résultats en 2011 grâce à sa croissance organique et entend s’appuyer sur les secteurs porteurs tels que les économies d’énergie ou le recyclage pour encore accroître ses performances à l’horizon 2013, tout en continuant de réduire ses coûts.

Le groupe est “en avance sur son plan de marche”, a assuré le PDG de Veolia Environnement Antoine Frérot.

La progression de croissance organique en 2010 “nous rend confiants pour 2011”, a-t-il dit, en affirmant “la volonté et l’ambition de redonner à Veolia son statut d’entreprise de croissance”.

Le chiffre d’affaires s’est inscrit en hausse à 34,8 milliards d’euros, soit +1,3% à périmètre et changes constants.

Le groupe a terminé l’année sur une croissance organique de 8% au quatrième trimestre, après avoir commencé en repli de 4% au premier trimestre, traduisant une reprise économique, quoique “lente”, tout au long de l’année.

Le début de l’année 2011 “se passe plutôt bien” et poursuit “dans cette tendance de reprise lente que nous avons connue l’an dernier”, a indiqué M. Frérot.

Le PDG a notamment précisé que les prix des matières premières recyclées, qui ont soutenu le pôle propreté en 2010 (+6,9% de croissance organique), restent “de très bons prix” à leur niveau d’avant-crise.

Quant aux volumes de déchets et de travaux dans les activité d’eau et d’énergie, ils restent aussi dans la tendance de “reprise lente” de 2010.

Dans ce contexte, le groupe a annoncé comme objectif pour 2011 de faire mieux que la croissance économique, avec une progression de son résultat opérationnel récurrent dans une fourchette de 4 à 8% (hors impact du rapprochement Veolia Transport/Transdev). Ce résultat serait ainsi dans tous les cas “de 2 à 3 points au-dessus de la conjoncture globale”.

Veolia Environnement vise aussi cette année une hausse de son résultat net.

Mais plus globalement, le groupe s’appuie sur des marchés qu’il juge structurellement porteurs comme les économies d’énergie et de ressources ou le recyclage des déchets.

Il entend donc maintenir sa progression de résultat opérationnel récurrent en moyenne annuelle entre 4 et 8% sur la période 2011-2013.

Pour y parvenir, il va poursuivre son plan de productivité, tablant sur “au moins 250 millions d’euros” de réductions de coûts en 2011, après avoir économisé 265 millions l’an dernier. A l’horizon 2013, les économies devront atteindre 300 millions.

Le groupe continuera d’autre part sur trois ans son programme de cessions, qui est “amplifié” à 4 milliards d’euros, alors que le plan initial était de 3 milliards sur 2009-2011.

Veolia a réalisé 2,5 milliards de cessions en deux ans (2009-2010).

Ces cessions doivent permettre de “dégager des ressources pour la croissance rentable”, a expliqué le PDG, qui va privilégier les secteurs et régions les plus porteurs, tout en protégeant “les positions fortes” du groupe dans les pays matures.

M. Frérot a réaffirmé qu’il n’entendait pas se désengager d’un des quatre métiers du groupe (eau, propreté, énergie, transport).

Veolia Environnement veut se développer sur des secteurs comme les grands contrats municipaux d’eau en Europe et en Asie, le traitement et le recyclage de déchets industriels toxiques en Europe et aux Etats-Unis, la “boucle locale” de l’énergie (biomasse, réseaux de chaleur) et le rail régional en Europe pour le transport.

En 2010, le bénéfice net s’est élevé à 581,1 millions d’euros (-0,5%), mais le bénéfice net récurrent est en hausse de 11,6%. Le résultat opérationnel récurrent ressort en hausse de 8,5% à à 2,056 milliards d’euros.

A 17H14 (16H14 GMT), l’action Veolia Environnement perdait 3,85% à 22,11 euros dans un marché parisien en recul de 1,20%.