La Méditerranée, berceau de l’humanité, ne s’est jamais unifiée en quarante siècles d’histoire. Des tensions parcourent encore ses rives, mais depuis 50 ans, s’y propage un tourisme important, représentant le tiers des mouvements mondiaux de cette industrie de paix, dans trente marchés regroupés autour d’une petite mer de seulement 2,5 millions de km2. Il est le principal acteur d’une forte progression de l’intérêt porté pour l’autre bord, dans tous les sens, qui s’accélère en 2011 porté par un printemps révolutionnaire en Tunisie puis en Égypte et maintenant en Libye, auquel tous les Méditerranéens (comme le reste du monde) souhaitent le plein succès et l’établissement rapide de démocraties apaisées.
Le World Travel & Tourism Council et Oxford Economics, ont présenté, pour la première fois, le jeudi 3 mars les projections économiques 2011 du tourisme méditerranéen, anticipant un total des dépenses réalisées par et pour le tourisme estimé à plus de mille milliards d’Euro (1.380 milliards de US$).
Cette évaluation du volume d’activité touristique, inclue les dépenses intérieures, directes, indirectes et induites réalisées:
-Par les résidents et les non-résidents, dans leurs achats de tourisme d’affaires et d’agrément, domestique et international,
– Dans leurs dépenses culturelles et de loisirs,
– Ajoutées à celles constitutives des investissements réalisés dans les transports et l’immobilier touristique, et à celles engagées par les pouvoirs publics, concernant notamment les dotations aux services culturels et parcs naturels, ainsi que pour assurer la promotion du tourisme sur les marchés émetteurs.
La part du PIB revenant aux plus-values réalisées par l’économie touristique en 2011 est projetée à 11% du total méditerranéen.
Le nombre d’emplois touristiques directs et indirects est estimé pour 2011 à 20 millions de personnes (12% de l’emploi total). Le tourisme est indubitablement la première industrie de la Méditerranée et son meilleur vecteur d’intégration et de développement.
Les projections à dix ans présentées par le WTTC (2011-2021) anticipent un taux moyen annuel de progression du Produit Intérieur Brut issu des Plus-values touristiques directes et indirectes estimé à 2,9%, portant le Volume d’Activité touristique méditerranéen en 2021 à 1 436 milliards d’€ (1 868 milliards d’US$).
Ces projections 2011-2021 sont établies sur la base des recommandations du Tourism Satellite Accounting (TSA: RMF 2008), agréées par la Division Statistique des Nations Unies, par Eurostat, par l’OCDE et l’Organisation Mondiale du Tourisme et couvrent 27 des trente marchés de la zone META.
Nord (Andorre), Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Monaco, (Portugal), (San Marin), Slovénie
Est Israël, (Jordanie), Liban, Palestine, Syrie, Turquie
SudAlgérie, Égypte, Libye, Maroc, (Mauritanie), Tunisie,
Balkans Albanie, Bosnie-Herzegovine, Croatie, (Kosovo), (Macédoine), Monténégro, Serbie
Entre parenthèses les marchés n’ayant pas de rive avec la Méditerranée, mais qui peuvent être considérés comme destination touristique méditerranéenne
Elles sont disponibles pour chacun de ces 30 marchés concernés, à l’exception du Kosovo, de la Principauté de Monaco et de la Mauritanie. Ces projections peuvent être menées dans les régions ou territoires homogènes de destinations touristiques, en Méditerranée, sur la base des comptes régionaux.
Cette formidable envergure du tourisme en Méditerranée doit maintenant être gérée au mieux, tout autant par le secteur privé que par le secteur privé. Ce sont les raisons pour lesquelles META propose de réfléchir entre méditerranéens pour améliorer la gestion des offres et celles des promotions, ne serait-ce que pour maintenir une saine compétition avec les autres destinations internationales, et pourquoi pas, au profit de la Méditerranée, sur trois sujets :
Le marketing méditerranéen…
Les outils disponibles…
Le choix des segmentations…
Les réseaux sociaux…
Ce sont là les quatre ingrédients nécessaires et principaux pour améliorer de manière significative la distribution du tourisme méditerranéen dans le monde et pour optimiser le retour sur l’investissement, qui n’est pas toujours en Méditerranée ce qu’il peut être ailleurs…