Grève dans les ports début 2011 : une centaine d’escales perdues au Havre

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ù le déchargement des navires était stoppé par une grève nationale (Photo : Kenzo Tribouillard)

[07/03/2011 11:43:16] LE HAVRE (AFP) La grève qui a touché en janvier et février les ports français à propos de la pénibilité s’est traduite au Havre par l’annulation d’une centaine d’escales de porte-conteneurs, a-t-on appris lundi auprès de la direction du Grand port maritime du Havre (GPMH).

Ces escales perdues représentent un peu moins du tiers du trafic de porte-conteneurs espéré à cette période de l’année dans le second port français après Marseille. Durant le conflit, les armateurs ont dérouté leurs navires vers Rotterdam (Pays-Bas) ainsi qu’Anvers et Zeebrugge (Belgique).

Les effets de cette grève, qui a épargné globalement les autres trafics, ont eu un impact même après la suspension du mouvement, le 18 février, certains armateurs ayant anticipé une éventuelle prolongation: au cours de la dernière semaine de février, le GPMH a ainsi comptabilisé l’annulation de sept escales.

Malgré ces grèves, les plus importantes depuis la réforme de la manutention en 1992, le GPMH assure que le port garde la “confiance” de ses clients. Il en veut pour preuve l’ouverture en février d’une nouvelle ligne régulière avec Vancouver (Canada) par le canal de Panama et d’une autre avec la côte occidentale de l’Afrique via les ports portugais.

Côté patronat portuaire, on appelle à ne pas faire de “dramaturgie” même si on reconnaît qu’il faudra de sérieux efforts de promotion pour effacer les séquelles du conflit.

“Tout le trafic ne peut pas passer par Anvers, les armateurs ont besoin d’un port comme Le Havre avec ses facilités d’accès par toutes marées”, assure Christian Leroux président de l’Union maritime et portuaire (Umep) qui rassemble 600 entreprises de cette place portuaire.