Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement
durable, des Transports et du Logement, a effectué une visite en Tunisie ce
lundi 7 mars 2011. Alors que certains dans son entourage lui ont suggéré de
reporter ce voyage de 24 heures en raison de «l’absence d’interlocuteurs du côté
tunisien», l’étoile montante du gouvernement français a tenu à le faire et à la
date initialement prévue. Pour deux raisons: «partager avec les Tunisiens ce
moment historique qu’ils vivent», «écouter les nouvelles priorités» du
gouvernement tunisien de transition et, selon le site Internet de l’ambassade de
France à Tunis, «apporter un soutien à la transition démocratique à travers des
coopérations concrètes dans des domaines qui touchent à la vie quotidienne comme
l’énergie, les transports ou la gestion de l’eau, tout en favorisant une
approche respectueuse de l’environnement et participative».
Pour ce faire, Mme Kosciusko-Morizet s’est fait accompagner d’une forte
délégation (liste ci-après) composée de «personnes servant de soutien à l’action
de l’Etat en France, mais également à l’étranger».
La ministre de l’Écologie a été, souligne-t-elle, «très frappée par l’unanimité»
de ses différents interlocuteurs sur deux points essentiels. D’abord, «il n’est
pas question de faire table rase (de la coopération passée entre la Tunisie et
la France, ndlr). Les projets doivent se poursuivre car il y a besoin d’activité
économique et d’emplois». Ensuite, «il y a de nouvelles priorités dans les
régions défavorisées».
Illustration de ces nouvelles priorités, la ministre française –qui a rencontré
ses homologues tunisiens de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Industrie et
de la Technologie- et du Transport et de l’Equipement- a été saisie d’une
demande d’aide de ce dernier en vue d’écourter la durée de l’étude de
l’autoroute du centre initialement prévue pour 23 mois et que Mme Nathalie
Kosciusko-Morizet a proposé d’aider à la ramener à 11 à 12 mois. A cet effet,
Paris enverra ultérieurement une «mission d’appui». Elle n’a également pas été
insensible à la demande de son collègue tunisien de l’Environnement de lancer le
plus rapidement possible la réalisation d’installations d’assainissement dans
les régions et les quartiers défavorisés.