Le ministère de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué diffusé lundi 7 mars 2011, et édité sur sa page Faceboook, avoir entamé des mesures visant «la rupture définitive avec toute forme d’organisation s’apparentant à la “Police politique” aussi bien au niveau de la structure, des missions ou des pratiques», «la suppression de la direction de la sûreté de l’Etat et la réaffirmation de l’engagement du ministère de l’Intérieur à appliquer la loi et à respecter les libertés et des droits civiques».
Le ministère de l’Intérieur précise dans son communiqué que ces mesures pratiques interviennent «en symbiose avec les valeurs de la Révolution, dans le souci de respecter la loi, dans le texte et dans la pratique, et en consécration du climat de confiance et de transparence dans la relation entre les services de sécurité et le citoyen».
Ces mesures et décisions, indique le communiqué du ministère, s’inscrivent dans le droit fil de la nouvelle approche des attributions du ministère de l’Intérieur et de la volonté de poursuivre l’action déjà entamée en vue de contribuer à la réalisation des attributs de la démocratie, de la dignité et de la liberté.
Cette annonce, qui correspond à une des revendications révolutionnaires du peuple tunisien, a soulevé l’enthousiasme des militants des Droits de l’homme, particulièrement des victimes de cette police politique dont les sévices ne datent pas de l’époque de Ben Ali, car les militants politiques de l’époque Bourguiba l’ont également connue…
Ceci dit, l’annonce du ministère de l’Intérieur soulève tout de même une question quant à l’élimination de la notion d’une police spécialisée dans la sûreté de l’Etat, police qui existe du reste dans toutes les grandes démocraties… sans s’occuper des opinions de la population… Alors fallait-il la supprimer ou modifier son mode de fonctionnement?
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