Allemagne : la Bundesbank prévoit une croissance d’environ 2,5% en 2011

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ésident de la Bundesbank le 25 novembre 2010 à Berlin (Photo : John Macdougall)

[08/03/2011 14:05:37] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) La Bundesbank prévoit une croissance économique en Allemagne “d’environ 2,5%” en 2011, contre 2% précédemment, a déclaré mardi son président Axel Weber.

“Nous attendons une croissance d’environ 2,5% cette année”, a-t-il déclaré lors de la conférence-bilan annuelle de la banque centrale à Francfort (ouest).

La Bundesbank se montre ainsi plus optimiste que le gouvernement fédéral, qui prévoit une croissance de 2,3% en 2011.

Après un recul de 4,7% en 2009, le produit intérieur brut (PIB) allemand avait rebondi de 3,6% l’an dernier, grâce à la reprise de la demande mondiale, notamment des pays émergents comme la Chine. Ce facteur a soutenu les exportations de l’Allemagne, pilier important de la croissance du pays.

Les commandes à l’industrie allemande ont grimpé de 2,9% en janvier, selon un chiffre provisoire publié mardi, qui marque un rebond après un creux en décembre et qui confirme la bonne santé du secteur.

Mais la reprise allemande “s’est rapidement équilibrée” grâce au retour de la consommation intérieure, celle des ménages mais aussi des entreprises qui ont relancé leurs investissements l’an dernier, a ajouté M. Weber.

En conséquence l’inflation devrait accélérer en Allemagne, “autour de 2%” cette année selon M. Weber, contre 1,1% l’an dernier. En 2012 l’inflation devrait toutefois ralentir, à condition que les hausses de salaires restent raisonnables, a-t-il encore estimé.

La Bundesbank a par ailleurs annoncé mardi avoir réalisé un excédent de 2,2 milliards d’euros en 2010, contre 4,1 milliards en 2009.

C’est une mauvaise nouvelle pour l’Etat fédéral, à qui le bénéfice de la Bundesbank est intégralement reversé chaque année.

“La hausse des provisions pour risques est la principale raison du déclin de l’excédent”, a commenté M. Weber.

La hausse des provisions pour risques de la Bundesbank s’aligne sur la politique observée par la Banque centrale européenne (BCE), qui a elle-même augmenté les siennes en 2010, a-t-il rappelé.

La BCE et les banques centrales des pays de l’Eurosystème procèdent notamment depuis mai 2010 à des rachats d’obligations publiques de pays de la zone euro en difficulté, comme la Grèce, le Portugal et l’Irlande.