à Blagnac, le 13 janvier 2011 (Photo : Lionel Bonaventure) |
[09/03/2011 10:45:58] MUNICH (AFP) Les discussions avec le Royaume-Uni et la Turquie sur la rallonge budgétaire pour l’avion de transport militaire européen A400M sont “positives”, a affirmé mercredi le président exécutif d’EADS, en estimant qu’elles pourraient aboutir dans les “prochaines semaines”.
“Nous sommes au stade de discussions très positives, de discussions finales avec le Royaume-Uni et nous parvenons aussi à négocier avec la Turquie, qui étaient les deux pays avec lesquels nous devions encore négocier”, a déclaré Louis Gallois, lors d’une conférence d’analystes, à l’occasion de la publication des résultats annuels du groupe.
“Je suis très optimiste sur le résultat de ces discussions dans les prochaines semaines. Je n’ai aucune inquiétude à ce sujet”, a-t-il ajouté.
En novembre, les sept pays associés au programme Airbus A400M (Allemagne, France, Espagne, Grande-Bretagne, Belgique, Luxembourg et Turquie) avaient finalisé avec EADS un accord portant sur le financement de l’avion. Ce contrat stipule la répartition du surcoût causé par les multiples vicissitudes du développement de l’avion de transport militaire.
Les Etats paieront 3,5 milliards d’euros supplémentaires. EADS avait déjà provisionné de son côté 1,8 milliard d’euros dans ses comptes 2009.
Les pays clients concèdent notamment à l’industriel européen des avances remboursables d’un montant d’1,5 milliard d’euros en contrepartie d’une rémunération sous forme de redevances perçues sur les ventes de l’A400M à l’exportation.
Si la France a annoncé mercredi avoir, comme prévu, versé une avance de 417 millions d’euros, les discussions ne sont toujours pas achevées avec le Royaume Uni, qui a réduit sa commande de 25 à 22 appareils, et la Turquie qui doit acheter 10 avions.
L’Airbus A400M est un avion polyvalent pour le transport de troupes, parachutistes et matériel sur de longues distances.
“En ce qui concerne les autres pays, les négociations sont terminées avec les Français, Allemands et Espagnols”, a poursuivi M. Gallois. “Nous pouvons avoir quelques détails à régler mais la négociation est finie. Cela veut dire que d’une manière générale, les difficultés sont derrière nous”.
Au total, les pays clients ont commandé 170 appareils contre 180 initialement.
La France, qui en a acheté 50, attend la première livraison en 2013. L’Allemagne, qui a ramené sa commande de 60 à 53 appareils, a enfin indiqué fin janvier qu’elle n’en conserverait que 40 pour son armée de l’air. Les 13 restants devront être revendus à un pays tiers.