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[09/03/2011 14:01:09] PERIGUEUX (AFP) Le parquet de Périgueux a classé sans suite la plainte de trois travailleuses sociales licenciées en 2010 pour “faute lourde” après des propos tenus sur Facebook jugés “injurieux, diffamatoires et menaçants” par leur employeur, a-t-on appris mercredi auprès du procureur.
Le parquet a également classé “pour absence d’infraction” la plainte de l’employeur, SOS femmes, une association de défense de femmes victimes de violences conjugales, a précisé à l’AFP le procureur de la République à Périgueux, Yves Squercioni, confirmant des informations du quotidien Sud Ouest.
Alors qu’une audience devant le conseil des prud’hommes de Périgueux devait se tenir lundi 14 mars, les trois ex-salariées s’apprêtent à déposer plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Périgueux, une des trois possibilités de recours après un classement sans suite, a déclaré à l’AFP leur avocat, Me Eric Barateau.
“J’ai le sentiment que le parquet botte en touche en renvoyant tout le monde dos à dos”, a-t-il ajouté, mais “derrière ces chicaneries de nature pénale, il y a trois salariées qui risquent de se retrouver avec un licenciement qui ne sera pas annulé”.
“Nous ne pouvons en rester là, nous allons saisir un juge d’instruction pour des investigations techniques complémentaires”, a dit l’avocat, précisant qu’il s’agit de savoir comment l’employeur a accédé à une conversation “privée” sur Facebook.
“On ne se satisfait pas de ce classement, il élude l’espionnage et le piratage informatique, on veut une enquête, on ira jusqu’au bout”, a commenté l’une des trois licenciées, qui se dit “bannie des structures sociales”. Elle a précisé à l’AFP être toujours au chômage ainsi que les deux autres plaignantes, huit mois après leur licenciement.