Neuf arrestations au Royaume-Uni et en Islande dans l’affaire Kaupthing

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ège de la banque islandaise Kaupthing à Reykjavik en 2008 (Photo : Olivier Morin)

[09/03/2011 15:22:30] LONDRES (AFP) Les autorités britanniques et islandaises ont arrêté mercredi neuf personnes à Londres et à Reykjavik, dont les hommes d’affaires Robert et Vincent Tchenguiz, dans le cadre d’une enquête sur les conditions de l’effrondrement de la banque islandaise Kaupthing fin 2008.

Le Serious Fraud Office (SFO), l’office britannique de lutte contre la délinquance financière au Royaume-Uni, a annoncé dans un communiqué avoir procédé à l’aube à une série de perquisitions à Londres, avec l’aide de la police de la City, qui ont mobilisé plus de 135 policiers et enquêteurs.

Sept hommes, dont les identités n’ont pas été dévoilées, ont été interpellés suite à ces perquisitions, en vue de subir des interrogatoires, a précisé le SFO.

Par ailleurs, le SFO a indiqué que les autorités islandaises avaient procédé à sa demande à des perquisitions et à l’interpellation de deux hommes à Reykjavik.

L’office britannique a précisé que ces opérations s’inscrivaient dans son enquête sur les circonstances ayant entouré l’effondrement de la banque Kaupthing fin 2008.

Les frères Robert et Vincent Tchenguiz, des hommes d’affaires d’origine iranienne qui sont devenus célèbres au Royaume-Uni en bâtissant un empire dans l’immobilier et la distribution, ont confirmé dans la foulée faire partie des personnes interpellées à Londres.

Les deux hommes faisaient partie des principaux clients de Kaupthing, et d’après la presse britannique, l’effondrement de celle-ci leur aurait coûté très cher. Elle les aurait obligé à vendre dans l’urgence une partie de leurs actifs car ils s’étaient subitement retrouvés à court de liquidités.

Ils ont assuré n’avoir rien à se rapprocher et ajouté qu’ils coopéreraient pleinement avec les autorités en vue de blanchir leurs noms.

Kaupthing a été nationalisée dans l’urgence fin 2008 avec deux autres banques islandaises, Glitnir et Landsbanki, tombées comme elle au bord de la faillite à cause de la crise financière.

Outre les conditions de la chute de Kaupthing, le SFO intéresse aux conditions de commercialisation par celle-ci d’un livret d’épargne en Grande-Bretagne, baptisé Kauphting Edge, qui offrait des taux d’intérêt alléchants. Ce produit d’épargne avait séduit plus de 30.000 particuliers et entreprises britanniques.